Préserver la biodiversité des mammifères, une urgence

Il est urgent de mettre en place une stratégie pour préserver la diversité des espèces de mammifères sur Terre, dont un quart risque de disparaître, mettent en garde le 16 août des biologistes.

Si la défense du tigre, de l'ours polaire ou du panda géant suscite l'adhésion de millions de personnes, les perspectives sont plus sombres pour des espèces moins visibles, pourchassées par des braconniers ou risquant de perdre leur habitat naturel, relèvent-ils. "Il faut d'urgence une stratégie globale pour les mammifères", préviennent-ils dans une revue publiée par la Royal Society, l'académie des sciences britannique.

Un quart des 5.339 espèces de mammifères recensées vivant actuellement à l'état sauvage sont menacées d'extinction, selon leurs estimations publiées dans la revue Philosophical Transactions. "Jusqu'à maintenant, il n'y a pas encore de stratégie complète, largement acceptée, de conservation à l'échelle mondiale pour faire face au déclin des mammifères", regrettent Carlo Rondinini et Luigi Boitani (Université Sapienza de Rome) et Ana Rodrigues (Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive, Montpellier, France).

Comment quantifier la perte de biodiversité ? Comment s'assurer qu'une espèce a réellement disparu ?

En septembre dernier, des scientifiques australiens ont fait état de la redécouverte de 67 espèces de mammifères sur les 187 portées "disparues" depuis des décennies voire plusieurs siècles, rappellent les chercheurs d'où leur souci d'un meilleur recensement.

Dans l'un des articles publiés le 16 août, ils présentent la plus vaste étude, effectuée de 2008 à 2010, grâce à 420 caméras installées dans des sites protégés de sept pays (Brésil, Costa-Rica, Indonésie, Laos, Surinam, Tanzanie, Ouganda) qui ont permis de prendre 52.000 clichés.

De la petite souris à l'éléphant d'Afrique, les animaux étaient photographiés automatiquement lors de leur passage devant l'une des caméras, selon l'équipe de l'Organisation américaine pour la Conservation internationale. "Nous en retirons deux découvertes clés", résume Jorge Ahumada de l'ONG de surveillance de l'écologie tropicale Team (Tropical Ecology Assessment and Monitoring Network). "Plus la forêt est grande, plus le nombre, la diversité des espèces, de leur taille et de leur type d'alimentation sont élevés", dit-il.

Par ailleurs, certains mammifères semblent plus vulnérables que d'autres à la perte de leur habitat. "Les mammifères consommant des insectes -comme les fourmiliers, tatous et certains primates- sont les premiers à disparaître, alors que d'autres groupes, comme les herbivores, semblent être moins sensibles", résume M. Ahumada.

AFP/VNA/CVN

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