Dimanche soir 11 mai à TF1, le Premier ministre Manuel Valls a défini l'objectif : 650.000 ménages français qui allaient entrer dans le barème de l'impôt sur le revenu ou qui y étaient entrés sans augmentation de revenus ne paieront pas d'impôts en septembre.
M. Valls a dit "travailler avec les parlementaires" dans le cadre du collectif budgétaire qui doit être présenté en juin sur une mesure ciblée sur les personnes gagnant autour de 1,2 à 1,3 fois le Smic.
En 2013 - puisque c'est sur les revenus de l'année dernière que portent les impôts payés en 2014 -, le Smic était de 1.430 euros mensuels bruts, soit un peu plus de 17.000 euros bruts annuels. À titre indicatif, le salaire médian en France est d'environ 20.000 euros annuels.
Le ministère de l’Économie et des Finances à Paris. |
L'année dernière selon Bercy, 840.000 foyers fiscaux supplémentaires avaient payé l'impôt sur le revenu par rapport à 2012 et 939.000 supplémentaires en 2012 par rapport à l'année précédente. Ce solde positif avait été en partie attribué aux mesures fiscales décidées par la majorité depuis son arrivée au pouvoir en 2012.
"Tous les ans, il y a des gens qui entrent dans le barème et des gens qui en sortent, pour des raisons de changement de situation professionnelle, financière, familiale, patrimoniale, etc", explique Vincent Drezet, secrétaire général de Solidaires-Finances publiques, principal syndicat des impôts.
"Ensuite, il y a l'impact de mesures comme le gel du barème en 2012 et 2013, ou bien la suppression de la demi-part des parents isolés qui va rendre imposable un certain nombre de contribuables encore cette année", a-t-il poursuivi.
De fait, Bercy explique que le chiffre de 650.000 correspond selon ses calculs aux entrées incongrues dans le barème de l'impôt "par rapport au solde naturel", reconnaissant qu'elles sont directement liées à de nouveaux dispositifs et non à un changement de situation.
AFP/VNA/CVN