Le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, le 24 avril à La Hague (Pays-Bas). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'Organisation de coopération et de développement économiques a jugé dans son rapport de printemps sur les Perspectives économiques mondiales que "les politiques monétaires (devaient) rester accommodantes", sauf aux États-Unis.
Et elle a fait une mention spéciale de la Banque centrale européenne qui doit "prendre de nouvelles mesures pour ramener plus fermement l'inflation vers son objectif", soit un peu moins de 2%, et "se tenir prête à prendre d'autres mesures d'expansion non conventionnelles".
L'inflation en zone euro s'est établie à 0,7% en avril, rebondissant légèrement après 0,5% en février.
Christian Kastrop, économiste à l'OCDE, a précisé lors d'un point presse que l'organisation plaidait avant tout pour "une baisse à 0%" du principal taux directeur, aujourd'hui fixé à 0,25%, et "pouvait imaginer que le taux de facilité de dépôt passe en territoire négatif".
Ce dernier taux est celui auquel les banques placent leurs surplus de liquidités auprès de la BCE pour 24 heures. Le baisser serait une manière d'inciter les banques à faire circuler l'argent entre elles.
Pas de spirale déflationniste
M. Kastorp a toutefois précisé que pour le moment, il ne "voyait pas de spirale déflationniste" s'installer en zone euro.
Les économistes estiment que l'institution de Francfort ne devrait prendre aucune décision lors de la réunion jeudi 8 mai de son conseil des gouverneurs, laissant sur leur faim l'OCDE mais aussi le gouvernement français, qui veut la voir agir pour faire baisser l'euro.
La monnaie unique repartait à la hausse mardi 6 mai, évoluant à son plus haut niveau en six semaines à un peu plus de 1,39 dollar.
L'OCDE a par ailleurs abaissé sa prévision de croissance mondiale cette année, à 3,4% contre 3,6% attendus en novembre dernier, mais maintenu son pronostic de 3,9% l'an prochain.
L'OCDE estime que la reprise "a gagné en dynamisme" dans les pays développés grâce notamment au moteur américain.
Cette organisation de 34 pays industrialisés estime que la reprise aux États-Unis devrait "accélérer", tandis que le "redressement de l'activité devrait être moins marqué dans la zone euro". Au Japon, "le renforcement de l'assainissement budgétaire bridera la dynamique de la croissance".
AFP/VNA/CVN