Se faisant l'écho des cris de victoire poussés par Mme Livni et M. Netanyahu, les responsables de leurs partis ont affiché une confiance sans faille.
"Je suppose que le président va choisir Benjamin Netanyahu car nous disposons d'une majorité claire", a affirmé le chef du groupe parlementaire Likoud, Gideon Saar.
"Le président va désigner Tzipi qui s'adressera ensuite au Likoud, à Lieberman et aux travaillistes pour constituer un gouvernement d'union nationale", a répliqué Haïm Ramon, vice-Premier ministre sortant du Kadima.
Avigdor Lieberman, chef du parti d'extrême droite Israël Beiteinou, crédité de 15 sièges, et sans qui aucune coalition ne peut être constituée, a d'ores et déjà manifesté sa préférence. "Nous avons toujours voulu un gouvernement national, un gouvernement de droite et j'espère que nous y parviendrons", a-t-il dit à l'issue du scrutin.
Les résultats - qui seront officiellement connus aujourd'hui - donnent 28 sièges au Kadima (29 dans le parlement sortant) et 27 au Likoud (12).
Le parti travailliste du ministre de la Défense sortant Ehud Barak n'obtient que 13 sièges (19) et le parti ultra-orthodoxe Shass 11 (12).
Le décompte ne comprend pas le vote de quelque 175.000 soldats - entre 5 et 6 mandats - dont le dépouil-lement ne devrait s'achever qu'aujourd'hui.
Avec le soutien de l'extrême droite et des formations religieuses, Benjamin Netanyahu apparaît en meilleure position pour former une coalition gouvernementale, sur la base d'une majorité de 65 députés sur 120, contre 55 députés qui soutiennent en théorie Tzipi Livni.
Ce total comprend en effet les 11 élus des partis arabes avec lesquels Mme Livni se refuse à nouer une alliance.
Selon la radio publique, M. Netanyahu devait rencontrer notamment hier les ultra orthodoxes du Shass et du Judaïsme unifié de la Torah, crédité de 5 sièges. Il pourrait aussi avoir des entretiens avec M. Lieberman qui doit constituer dans la journée son équipe de négociateurs.
AFP/VNA/CVN