France : tempête sur le Nord, trafic aérien interrompu à Paris

Les transports aériens ont été perturbés le 10 février en France après la fermeture exceptionnelle des aéroports parisiens durant la nuit en raison d'une tempête qui balayait la moitié Nord du pays et a privé d'électricité quelque 600.000 foyers.

Le trafic aérien a repris le 10 février vers 08h30 (07h30 GMT), progressivement, après la décision le 9 février, pour la première fois depuis 1974, de fermer les aéroports de la région parisienne à partir de le 9 février 20h00 (19h00 GMT) pour la nuit, provoquant l'annulation de plus de 200 vols. Le 10 février matin, quelque 600.000 foyers étaient privés d'électricité, a indiqué Electricité et réseau distribution France (ERDF). Cinquante-cinq départements du Centre, du Nord et de l'Est de la France étaient toujours en état de vigilance le 10 février matin, mais l'alerte a été levée en fin de nuit sur la façade atlantique. La tempête Klaus du 24 janvier avait touché quelque 300.000 hectares de forêt, principalement dans les Landes (Sud-Ouest). Son coût pour les assureurs a été estimé de 1 à 1,4 milliard d'euros.

Le trafic aérien était interrompu en région parisienne le 9 février en raison d'une forte tempête qui a commencé à souffler sur la moitié Nord de la France, a annoncé la Direction générale de l'aviation civile (DGAC).

La décision de fermer les aéroports parisiens est une première depuis 1974, date de l'ouverture de celui de Roissy-Charles-de-Gaulle (Nord de Paris), a-t-on précisé dans la soirée à la DGAC.

Tous les vols qui devaient atterrir ou décoller de la région parisienne entre le 9 février soir et hier matin sont annulés, a indiqué un porte-parole de la DGAC. Air France a annoncé le 9 février l'annulation de 200 vols court et moyen-courrier et de 10 vols long-courrier.

L'interruption du trafic a été décidée "pour assurer la sécurité des passagers et des aéronefs", précise le communiqué de la DGAC en demandant aux passagers de se renseigner auprès de leur compagnie. Dans l'Ouest, plusieurs aéroports ont également annulé des vols.

Une forte tempête, moins intense que celle du 24 janvier mais "plus durable et plus étendue", a commencé à souffler en début de soirée en Bretagne (Ouest) avec des rafales à 107 km/h relevées à 18h00 GMT sur les îles de Groix et de Belle-île (Ouest), selon Météo France.

À 02h00 GMT hier, la dépression qui se situait au nord de la région côtière du Cotentin (Nord-Ouest), générait des rafales de vent atteignant les 100 à 140 km/h sur les côtes, et entre 100 et 120 km/h à l'intérieur des côtes, selon Météo France.

À la même heure dans les départements de la façade atlantique, les autorités de secours qualifiaient la situation de "calme". Des chutes d'arbres et de toitures ont été recensées, ainsi que de poteaux électriques, provoquant des coupures d'électricité.

Sur les côtes atlantiques et de Manche les rafales de vents atteindront en général les 110 à 140 km/h mais elles seront plus fortes en fin de nuit et hier, note Météo France.

Les liaisons maritimes vers des îles bretonnes sont suspendues depuis le 9 février midi. Le trafic transmanche de la Brittany Ferry est aussi perturbé.

La Marine nationale a pré-positionné 3 navires d'aide et d'assistance aux bateaux en difficulté.

Selon Météo-France, "les départements du Sud-Ouest précédemment touchés le 24 janvier dernier resteront en marge des vents les plus forts", mais la préfecture des Landes a tout de même annoncé le 9 février une interdiction du transport scolaire jusque hier matin, redoutant de nouvelles chutes d'arbres.

La tempête s'évacue par la Belgique dans la journée d'hier.

AFP/VNA/CVN

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