La Fed offre une surprise aux marchés financiers des États-Unis

La Réserve fédérale des États-Unis a agréablement surpris les marchés le 18 mars en annonçant qu'elle allait acheter des bons du Trésor afin de relancer le crédit, toujours en panne après 6 mois de crise internationale.

Pour détendre les conditions de crédit, la Réserve fédérale (Fed), organe de contrôle de la Banque centrale américaine (BCA),"a décidé d'acheter jusqu'à 300 milliards de dollars de bons du Trésor à long terme au cours des 6 prochains mois", a indiqué la BCA, à l'issue de 2 jours de réunion à Washington.

La Fed va aussi augmenter son programme de rachats de titres adossés à des actifs immobiliers de 750 milliards de dollars, pour le porter au maximum à 1.250 milliards. Ces décisions ont été saluées à la Bourse de New York, où l'indice Dow Jones a gagné 1,23%. "En un communiqué, la Fed rajoute 1.100 milliards de dollars dans le système", a souligné à Wall Street l'analyste Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. "C'est très largement haussier pour les obligations, un peu moins pour les actions, mais c'est positif car la Fed est prête à tout et achète tout", a observé son confrère Cary Leahey, de Decision Economics.

Les marchés européens, qui ont clôturé avant le communiqué de la Fed, étaient moins enthousiastes : Londres a perdu 1,35% et Paris 0,25%, tandis que Francfort a pris 0,21%.

La situation sociale se dégradait un peu plus en Europe avec l'annonce d'une forte hausse du chômage au Royaume-Uni et la préparation d'une nouvelle journée de manifestations le 19 mars en France. Le nombre de chômeurs au Royaume-Uni a dépassé les 2 millions pour la première fois depuis 1997 en janvier, tandis que le taux de chômage grimpait de 0,5 point de pourcentage, à 6,5%. Le Fonds monétaire international (FMI) s'apprête à réduire encore sa prévision d'évolution du produit intérieur brut (PIB) au Royaume-Uni cette année, misant sur une contraction de 3,8% et encore de 0,2% en 2010. Le tout dans le cadre d'une baisse de 0,6% du PIB mondial. Parmi les grandes économies, seul le Japon ferait pire que le Royaume-Uni, à -5% cette année, avant une stagnation l'an prochain.

Le président français, Nicolas Sarkozy, devait affronter le 19 mars une nouvelle journée de grèves et de manifestations contre sa politique face à la crise, dans un climat social de plus en plus tendu par les annonces de restructurations, notamment dans le secteur automobile.

Aux États-Unis, le président Barack Obama a exprimé sa "confiance totale" dans son secrétaire au Trésor, Tim Geithner, dont certains commencent à réclamer la démission en raison de sa gestion du scandale des primes versées par le géant de l'assurance AIG à ses dirigeants. L’AIG a versé 165 millions de dollars de primes à ses dirigeants, alors qu'il a reçu 170 milliards de l'État pour ne pas faire faillite.

Les dirigeants européens se réunissent depuis le 19 mars à Bruxelles pour préparer une position commune en vue de la réunion du G20, le 2 avril à Londres, sur la réforme du système financier. Sur le marché des changes, le dollar a décroché après l'annonce de la Fed, l'euro grimpant à 1,3298 dollar contre 1,3013 mardi soir.

AFP/VNA/CVN

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