>> Espagne : le ratio de dette publique a reculé à 104,4% du PIB au 3e trimestre
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Le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez a promis de poursuivre les efforts de réduction de la dette publique cette année, à la faveur d'une croissance attendue à 2,6% par le gouvernement. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce résultat est meilleur que l'objectif du gouvernement de gauche espagnol, qui s'était engagé auprès de ses partenaires européens à ramener le ratio de dette publique à 102,5% au 31 décembre, contre 105,1% fin 2023.
Selon la Banque d'Espagne, la dette de l'ensemble des administrations publiques espagnoles, mesurée selon les critères de Maastricht, s'est établie au total à 1.622 milliards d'euros fin décembre.
En valeur absolue, ce niveau est supérieur de 2,9% à celui de la fin de l'année 2023. Mais rapportée au PIB espagnol, elle a reculé de 3,3 points de pourcentage, pour atteindre 101,8%, précise l'organisme monétaire.
Le reflux de la dette espagnole s'explique par la forte croissance économique du pays, qui a atteint 3,2% l'an dernier, soit 4,5 fois plus que la moyenne de la zone euro (0,7%).
Cette dynamique a permis de stimuler les recettes fiscales et de compenser l'impact des dépenses engagées par l'exécutif pour soutenir le pouvoir d'achat des ménages depuis le début de la crise en Ukraine voilà trois ans.
La dette publique espagnole, l'une des plus élevées d'Europe, avait atteint un pic de 124,2% en mars 2021 en raison des dépenses engagées pour soutenir l'économie face à la crise du COVID-19. Elle n'a cessé depuis de reculer.
Le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez a promis de poursuivre les efforts de réduction de la dette publique cette année, à la faveur d'une croissance attendue à 2,6% par le gouvernement.
Il s'est également engagé à réduire le déficit public, soit la différence entre les recettes et les dépenses d'un pays, qui doit être ramené à 2,5% du PIB cette année, après 3% attendus en 2024.
En vertu du pacte de stabilité européen, la dette publique des États membres doit rester en théorie inférieure ou égale à 60% du PIB, et le déficit public ne doit pas dépasser 3% du PIB.
Mais le Parlement européen et les États membres de l'UE ont introduit une réforme après la crise du COVID permettant plus de flexibilité vis-à-vis de ces règles, jugées obsolètes et dans les faits peu respectées.
AFP/VNA/CVN