"La prévision de la demande mondiale de brut en 2009 avec un recul de 1,6 million de barils par jour (mbj) reste inchangée" par rapport aux prévisions publiées en juillet, a souligné le cartel dans son nouveau rapport mensuel. Pour 2010, il pronostique toujours "un arrêt du déclin de la demande mondiale de pétrole avec une hausse de 0,5 mbj". Ces chiffres sont exactement les mêmes que ceux du rapport de juillet, portant la demande de brut dans le monde pour cette année à 83,91 mbj et pour 2010 à 84,41 mbj.
Si la consommation de pétrole a fortement reculé aux États-Unis, pourtant en pleine période des déplacements estivaux, "les hausses de consommation ailleurs dans le monde ont permis de compenser ce déclin", note le cartel évoquant notamment la Chine et l'Inde.
Pour l'année prochaine, la reprise économique tardive ne conduira qu'à une légère augmentation de 0,5 mbj de la demande mondiale de brut et même si l'on s'attend à une relance de la demande de carburant aux États-Unis "cela restera la grande inconnue pour 2010", selon le rapport.
Les prix mitigés en Asie
Du côté des prix, après une chute début juillet de près de 10 dollars à moins de 60 USD le baril du panier de l'OPEP (constitué des bruts produits par les 12 États membres du cartel) les cours se sont ressaisis pour se situer à plus de 70 USD, note le rapport.
Les prix du pétrole étaient mitigés le 12 août sur les marchés asiatiques, en raison de nouvelles inquiétudes sur le rythme de la reprise économique attendue, selon des courtiers. La pression sur les prix sera encore renforcée si la publication attendue dans la journée des stocks pétroliers américains montre une baisse de la demande.
Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre prenait 4 cents, à 69,49 dollars US, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre reculait de 15 cents, à 72,31 dollars US.
Mardi, les prix du pétrole se sont repliés à New York, passant sous les 70 USD le baril. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre a fini à 69,45 USD, en recul de 1,15 USD par rapport à son cours de clôture de lundi.
À Londres, sur l'InterContinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à même échéance a abandonné 1,04 USD, à 72,46 USD.
"Globalement, (l'OPEP) s'attend à une offre plus importante, alors que la demande pour le pétrole du cartel et le degré de conformité (aux quotas de production) reculent", a relevé Bart Melek.
Concernant les réserves américaines, selon un sondage de l'agence Dow Jones Newswires, les analystes s'attendent à une hausse des stocks de brut (+700.000 barils) au cours de la semaine passée, qui serait donc la troisième d'affilée.
AFP/VNA/CVN