Rebekah Brooks a été interpellée après sa convocation dans un commissariat de Londres, dans le cadre de l'enquête sur les écoutes au sein du News of the World (NotW), un des tabloïdes du magnat des médias. La directrice de News International, acculée à la démission vendredi, est soupçonnée "de participation à l'interception de communications" et de "corruption".
La flamboyante rousse, connue pour son entregent politique, était rédactrice en chef du News of the World au moment où une partie des écoutes ont été réalisées.
Son interpellation pourrait toutefois la dispenser de répondre aux questions des députés de la commission des médias qui l'ont convoquée le 12 juillet avec Rupert Murdoch et son fils James, numéro trois de News Corp, le groupe familial. "Il n'est pas certain désormais qu'elle sera en mesure d'assister à cette audition", a souligné son porte-parole David Wilson. "Il va y avoir des discussions entre ses avocats et la commission".
Cette arrestation est la dixième intervenue dans le cadre de l'enquête rouverte en janvier sur le scandale des écoutes téléphoniques pratiquées à grande échelle depuis le début des années 2000 par le tabloïde. Celui-ci a fermé il y a huit jours à cause du scandale.
Quelques heures après ce premier coup de tonnerre, le chef de Scotland Yard, Paul Stephenson, mis en cause pour son attitude dans cette affaire, a annoncé sa démission, en direct à la télévision. "J'ai pris cette décision en raison des spéculations et des accusations sur les liens entre la Metropolitan police (l'autre nom donné à Scotland Yard, NDLR) et News International" et "en particulier avec Neil Wallis", ex-rédacteur en chef adjoint du NotW, a expliqué Paul Stephenson. "Mon intégrité est totale", a-t-il cependant assuré.
Neil Wallis, qui est soupçonné "d'avoir conspiré en vue d'intercepter des communications", a été arrêté jeudi.
AFP/VNA/CVN