Hollande et Monti d'accord pour faire rapidement plus contre la crise de l'euro

Le président français François Hollande et le chef du gouvernement italien Mario Monti sont tombés d'accord le 14 juin à Rome sur la nécessité de renforcer, dès le Conseil européen prévu pour la fin du mois, les moyens de l'UE afin d'enrayer la crise de la zone euro.

Le président français François Hollande (gauche) et le chef du gouvernement italien Mario Monti,  le 14 juin à Rome.

À l'issue d'un entretien de deux heures et demie, M. Monti a souligné la "très forte convergence de vues" entre les deux pays, au cours d'une conférence de presse donnée à ciel ouvert dans la cour du Palais Chigi.

Jugeant "très positivement" tout ce qui avait été fait jusqu'à présent, dont le plan d'aide aux banques espagnoles, il a souligné que cela n'était "pas suffisant" pour "mettre l'euro à l'abri des turbulences des marchés" et qu'il était nécessaire de "renforcer les points actuellement faibles du système".

Les deux dirigeants partagent l'idée de porter "une plus grande attention à la croissance", "ce qui ne signifie pas l'abandon ou une attention mineure à la discipline budgétaire", a insisté l'ancien commissaire européen.

M. Hollande a abondé dans son sens et indiqué avoir adressé au président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, un document en vue de préparer le Sommet européen des 28 et 28 juin à Bruxelles.

Cette "feuille de route" recense les trois "principes" que la France entend défendre : relance de la "croissance", accroissement de la "stabilité financière" et "renforcement de l'Union économique et monétaire", "de façon à ce que la spéculation soit découragée", a dit le président français, affirmant qu'il ne se satisferait pas de "demi-mesures".

M. Monti a souligné avoir discuté avec M. Hollande de "la dette souveraine" et des "instruments pour rétablir la confiance concernant les pays les plus exposés".

Dans ce cadre, les deux dirigeants ont évoqué l'"émission commune de titres" obligataires à moyen terme, allusion aux euro-obligations auxquelles l'Allemagne est très rétive.

Selon une source diplomatique française, M. Hollande a également suggéré d'étendre les compétences du futur Mécanisme européen de stabilité (MES) ou de lui accorder une "licence bancaire", afin de lui permettre de recapitaliser les banques en difficulté. "Il faut séparer le risque souverain du risque bancaire", a-t-elle commenté, "ça peut se faire d'ici à la fin de l'été".

Grèce : "au peuple de décider" 

À trois jours des élections en Grèce, cruciales pour le maintien de ce pays dans l'euro, les deux dirigeants ont par ailleurs réaffirmé leur "souhait" qu'Athènes "reste dans l'euro et respecte ses engagements", a déclaré M. Monti.

M. Hollande a dit "partager complètement" cette opinion, mais en soulignant que la Grèce était "un pays souverain, c'est au peuple de décider".

La rencontre entre les deux hommes avait pour objectif de préparer un sommet à quatre -auquel se joindront les dirigeants allemand et espagnol, Angela Merkel et Mariano Rajoy- le 22 juin à Rome, lui-même prélude au sommet européen des 28 et 29 juin.

AFP/VNA/CVN

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