François Hollande et Mario Monti à la rescousse de la croissance en Europe

Le président français François Hollande et le chef du gouvernement italien Mario Monti doivent plancher le 14 juin à Rome sur les moyens de relancer la croissance en Europe et d'enrayer la crise de la dette en zone euro qui repart de plus belle et menace de nouveau directement l'Italie.

Mario Monti (gauche) et François Hollande, le 23 mai à Bruxelles.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dans un marché inquiet à l'approche des élections en Grèce, cruciales pour l'avenir de l'euro, les bourses européennes ont reculé le 14 juin, affectées par un sévère abaissement de la note de l'Espagne.

La nervosité des marchés s'accentue au moment où les investisseurs se focalisent sur l'avenir de la zone euro, à l'approche d'un G20 à Los Cabos, au Mexique, dont la crise de la dette "sera le thème central", a souligné Angela Merkel.

Pressée de toutes parts d'en faire plus pour endiguer la crise, la chancelière allemande a mis en garde contre la tentation de faire reposer le sauvetage de la zone euro sur les seules épaules de son pays.

Dans ce contexte très incertain, MM. Hollande et Monti ont prévu un long entretien (de 14h00 à 16h00 GMT), suivi d'une conférence de presse commune. Cette rencontre préparera un sommet à quatre -auquel se joindront les dirigeants allemand et espagnol, Angela Merkel et Mariano Rajoy- le 22 juin à Rome, lui-même prélude au sommet européen des 28 et 29 juin à Bruxelles.

"Bon dirigeant, au bon endroit"

Les points de convergence entre le président socialiste et l'ancien commissaire européen, proche du centre droit, sont nombreux. Tous deux plaident avec vigueur pour une relance de la croissance en Europe.

M. Hollande prône des "mesures immédiates" en ce sens. "On ne peut pas dire que la croissance est une chose importante mais qui viendra après, une fois résolus les problèmes budgétaires", a expliqué le 13 juin M. Monti, qui a imposé aux Italiens une sévère cure d'austérité.

Ils prônent une union bancaire, avec une supervision "intégrée" ainsi qu'une "réadaptation de la règle d'or" qui permettrait d'exclure les investissements stratégiques, validés par l'Union européenne, du calcul des déficits nationaux.

Les deux hommes plaident pour l'instauration d'euro-obligations, emprunts qui permettraient de mutualiser les risques et protéger les pays fragiles des attaques spéculatives. L'Allemagne s'y oppose.

Alors que le nouveau pouvoir socialiste inquiète quelque peu Berlin - le ministre allemand des Finances a vertement critiqué l'assouplissement de la réforme des retraites décidée en France -, le président du Conseil italien croule sous les louanges venant d'outre-Rhin.

Chargé de prononcer son éloge à Berlin, où Mario Monti recevait un prix, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a jugé qu'il était "le bon dirigeant, au bon endroit, au bon moment".

Car sur certains aspects, l'ex-commissaire, présenté souvent comme un "pont" entre Paris et Berlin, se rapproche des positions allemandes.

L'ex-commissaire à la concurrence, avocat de l'approfondissement du marché intérieur européen, plaide pour plus de libéralisations. Il a d'ailleurs réitéré son intention de procéder prochainement à la vente de biens immobiliers de l'État et de participations publiques en Italie.

Quant à la taxe sur les transactions financières, défendue par la France, elle a le soutien de Rome qui estime toutefois, comme Berlin, qu'il serait dangereux de l'adopter de manière unilatérale.

Outre l'Europe, les deux dirigeants évoqueront les relations bilatérales, désormais au beau fixe, après une période orageuse entre leurs prédécesseurs, Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi.

AFP/VNA/CVN

 

 

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