La CEI, chargé par décret présidentiel de clore ce conflit, avait décidé le 21 août d'invalider l'élection de neuf députés, qu'elle avait initialement proclamés élus en novembre et de les remplacer par neuf autres candidats.
"Nous avons unanimement rejeté la nouvelle décision de la CEI de remplacer neuf députés. L'Assemblée ne permettra pas un seul changement dans sa composition", a affirmé Assadullah Saadati, un porte-parole du principal groupe parlementaire, opposé au président Hamid Karzaï.
La récente décision de la CEI, loin d'apaiser les esprits, a déclenché à la fois la colère des deux camps, les députés s'opposant à tout changement et les candidats battus qui réclament l'application de la décision d'un tribunal controversé, qui avait invalidé l'élection d'un quart des députés.
Ce "tribunal spécial" avait été mis sur pied par M. Karzaï pour tenter de mettre fin au conflit sur les résultats de ce scrutin marqué par des fraudes massives. Jugé illégal par la CEI, le tribunal avait décidé fin juin le remplacement de 62 des 249 députés de la Wolesi Jirga (Chambre basse).
La CEI avait en novembre proclamé les résultats après avoir invalidé un quart des bulletins, déclenchant la colère de candidats battus, parmi lesquels de nombreux soutiens du chef de l'État.
Le président Karzaï a rencontré le 24 août d'influents députés et religieux pour tenter de régler le différend, selon une source proche du dossier. "Tout le monde essaie de trouver une solution", a indiqué cette source sous le couvert de l'anonymat.
AFP/VNA/CVN