Des tirs de roquettes fragilisent la trêve à Gaza

Quatre roquettes ont été tirées le 22 août au soir depuis la bande de Gaza sur le Sud d'Israël sans faire de blessé, fragilisant une nouvelle trêve de facto instaurée entre le Hamas et l'État hébreu qui était supposée arrêter l'escalade de la violence de ces derniers jours.

"Deux roquettes tirées depuis Gaza se sont abattues dans un secteur inhabité du district de la ville de Sderot, sans faire de blessé", a indiqué une porte-parole de la police, Louba Samri.

Elle a fait état d'une autre roquette tombée au sud de la ville d'Ashkelon, au sud de Tel-Aviv. Et, plus tard, une quatrième roquette a aussi éclaté près d'Ashkelon, également sans faire de victime, selon une source militaire.

Ces tirs ont été revendiqués dans un communiqué conjoint publié à Gaza par des groupes qui ne sont pas partie à la trêve, les Brigades d'Ali Moustapha (branche armée du Front populaire de libération de la Palestine - FPLP), et les Brigades Al-Nasser du groupe d'Abou Yousef Elqouqa, dissident des Comités de résistance populaire (CRP).

Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a auparavant confirmé le 22 août après-midi qu'un accord de trêve avait été conclu entre les principales factions armées de l'enclave palestinienne pour stopper les tirs contre Israël.

Suite à cette annonce aucun projectile n'était tombé sur le sol israélien depuis huit heures du matin (05h00 GMT) jusqu'en soirée.

"Un accord sur une trêve réciproque a été conclu à condition que l'occupation (israélienne) la respecte", a déclaré un porte-parole du Hamas, Taher Al-Nounou, lors d'une conférence de presse à Gaza.

Le porte-parole a remercié l'Égypte et le coordinateur spécial des Nations unies pour le Proche-Orient, Robert Serry, pour avoir aidé à "stopper l'agression contre Gaza".

L'annonce de trêve est survenue à la suite de contacts intensifs, conduits par l'intermédiaire de l'Égypte et de l'ONU, en vue de rétablir l'accalmie. Les Comités de résistance populaire (CRP), un des groupes les plus radicaux de Gaza, ont annoncé séparément le 22 août dans l’après-midi un "cessez-le feu provisoire".

Les CRP ont été accusés par Israël d'être responsables des attaques meurtrières qui ont fait huit morts le 18 août dans la région d'Eilat (Sud), près de la frontière égyptienne, ce qu'ils ont nié.

Quelques heures après ces attaques soigneusement coordonnées, lancées à partir du territoire égyptien selon Israël, la direction des CRP a été décapitée lors d'une frappe aérienne israélienne à Rafah, au sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l'Égypte. Le chef de l'organisation, Kamal al-Nayrab, a été tué.

Des responsables israéliens, sous couvert de l'anonymat, ont assuré qu'Israël n'avait négocié en aucune façon avec les groupes armés du territoire palestinien.

Lors d'une réunion "d'urgence" à trois heures du matin (00h00 GMT) à Jérusalem, le cabinet de sécurité israélien a décidé de ne pas lancer une vaste opération militaire contre la bande de Gaza.

Une centaine d'engins avait auparavant été lancés depuis le 18 août au soir. De son côté, l'aviation israélienne a procédé en fin d'après-midi à une frappe dans le Nord du territoire sur des Palestiniens qui s'apprêtaient à tirer au mortier, sans faire de blessé, selon des témoins.

La flambée de violences -déclenchée par les attaques anti-israéliennes du 18 août dans la région d'Eilat- a fait 15 morts et plus de 50 blessés côté palestinien et un mort et plus de 20 blessés en Israël.

AFP/VNA/CVN

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