Le quartier de Bab-al-Aziziya (Centre-Nord) résonnait des tirs de mortier et d'artillerie, ainsi que du grondement des avions de l'OTAN, qui ont intensifié leurs raids aériens ces derniers jours.
Une colonne de fumée épaisse et noire s'échappait du complexe situé non loin de l'hôtel Rixos où sont logés les journalistes étrangers, alors que les combats, à l'artillerie, à la roquette et à l'arme automatique continuaient toujours dans l'après-midi.
L'établissement a été secoué vers 09h00 GMT (11h00 locales) par une forte explosion à proximité, créant un mouvement de panique parmi les reporters qui se sont réfugiés au sous-sol.
Même à deux kilomètres du complexe, on entendait, des toits, le bruit des combats.
Ces derniers avaient indiqué dans la matinée qu'ils lanceraient une attaque contre le complexe de Bab al-Aziziya, appuyés par des chars saisis au régime. Lundi, de violents combats avaient déjà eu lieu autour de la résidence de Mouammar Kadhafi. Mais ceux du 23 août sont les plus violents enregistrés depuis l'arrivée des rebelles de l'Ouest libyen dimanche.
Les rebelles ont lancé le 20 août au soir la bataille de Tripoli, appuyés par des combattants arrivés par la mer de l'enclave de Misrata, à 214 km plus à l'est, et des combattants de l'Ouest, entrés dans la capitale pratiquement sans résistance de la part des pro-Kadhafi.
Des affrontements entre rebelles et forces fidèles à M. Kadhafi se déroulaient également le 23 août dans d'autres quartiers non loin de l'hôtel Rixos. Des soldats du régime étaient postés autour de l'hôtel, où sont terrés une trentaine de journalistes internationaux, et des échanges de tirs à l'artillerie lourde étaient entendus.
Le colonel Mouammar Kadhafi se trouve toujours à Tripoli, où des combats font rage entre rebelles et forces pro-régime notamment autour du complexe résidentiel du dirigeant libyen, a indiqué le 23 août son fils, Seif al-Islam, à des journalistes.
"Kadhafi et toute la famille sont à Tripoli", a-t-il dit après être passé avant l'aube à l'hôtel Rixos à Tripoli où sont logés les journalistes étrangers. Il n'a pas précisé le lieu exact où se trouvait son père dans la capitale libyenne. Mais c'est la première indication donnée par la famille Kadhafi sur la présence du "Guide libyen" à Tripoli depuis l'assaut rebelle le 20 août.
AFP/VNA/CVN