Lors d'une première étape à Zagreb, Mme Merkel a salué à l'occasion d'une conférence de presse "l'exemple de la Croatie", qui démontre que "chaque pays" de la région peut réussir et devenir membre de l'UE. Nous le voulons, mais les conditions doivent être remplies", a-t-elle déclaré.
La chancelière allemande s'exprimait à l'issue d'une rencontre avec la Première ministre croate, Jadranka Kosor. La Croatie a achevé ses négociations d'adhésion à l'Union européenne en juin et compte sur une intégration en juillet 2013.
"Nous souhaitons que les autres pays des Balkans occidentaux aient une perspective européenne", a répété Mme Merkel. En prévision de ses entretiens hier avec les responsables serbes, elle a invité sans ambages la Serbie à améliorer ses relations avec le Kosovo, dont Belgrade ne reconnaît pas la proclamation d'indépendance.
Les relations entre Belgrade et Pristina viennent de traverser une période de vive tension au sujet du nord du Kosovo, peuplé majoritairement de Serbes qui ne veulent pas reconnaître les autorités kosovares albanaises.
Mme Merkel s'est entretenue le 22 août au soir avec le président croate Ivo Josipovic. Mme Merkel a aussi souhaité que la Croatie usera "de façon constructive" de son influence dans le règlement de différends dans la région.
Peu avant son départ de Berlin, Mme Merkel avait assuré dans une interview à la télévision nationale croate HTV le 21 août au soir que la crise financière actuelle de la zone euro ne mettrait pas en péril la poursuite de l'élargissement de l'UE, à laquelle aspirent tous les pays des Balkans occidentaux.
"Si la Grèce, le Portugal ou l'Irlande ont des difficultés, nous ne priverons pas d'autres pays de leurs perspectives" européennes, a-t-elle dit. L'Allemagne est le deuxième partenaire commercial de la Croatie (après l'Italie) et le troisième investisseur dans ce pays (plus de 2,7 milliards d'euros entre 1993 et 2010), après l'Autriche et les Pays-Bas. Plus de 1,5 million de touristes allemands se sont rendus en Croatie en 2010.
AFP/VNA/CVN