M. Maehara, 49 ans, souvent surnommé "le Tony Blair japonais" pour son charme télégénique et son aisance devant les caméras, est issu de l'aile conservatrice du Parti démocrate du Japon (PDJ, centre-gauche), au pouvoir depuis deux ans. Sa candidature, qui devait être annoncée dans la soirée, est une mauvaise nouvelle pour l'actuel ministre des Finances, Yoshihiko Noda, 54 ans, qui apparaissait jusqu'alors comme le grand favori de la presse pour succéder à Naoto Kan, démissionnaire, et devenir le sixième Premier ministre en cinq ans au Japon.
M. Kan, 64 ans, nommé en juin 2010, a été soumis à d'intenses pressions de l'opposition conservatrice, mais aussi de son propre camp, pour qu'il démissionne, en raison de sa gestion du séisme, du tsunami et de l'accident nucléaire de Fukushima du 11 mars.
Le PDJ a fixé au 29 août l'élection de son nouveau président, qui sera le lendemain élu Premier ministre par les parlementaires, une simple formalité étant donné que le parti contrôle la toute-puissante Chambre des députés. "Je suis décidé à mettre en jeu ma vie politique (sur l'élection à la tête du parti). Je veux être candidat", a dit M. Maehara à ses partisans, selon des propos rapportés par le journal économique Nikkei.
S'il est élu, il deviendra le plus jeune Premier ministre japonais depuis la Seconde Guerre mondiale.
Les autres principaux candidats déclarés sont le ministre de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie, Banri Kaieda, celui de l'Agriculture, Michihiko Kano, et l'ancien ministre des Transports Sumio Mabuchi.
AFP/VNA/CVN