La Banque centrale américaine en mode d'attente avant les élections

La Banque centrale américaine (Fed) devrait adopter une attitude attentiste lors de sa réunion de politique monétaire le 21 septembre, la dernière avant les élections législatives du 2 novembre, alors que la croissance des États-Unis tourne au ralenti.

Les membres du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) doivent se retrouver ce jour-là pour une réunion ordinaire de quelques heures au siège de la Réserve fédérale à Washington.

Depuis leur dernière réunion, le 10 août, qui avait déjà pris acte du ralentissement de la croissance et ravivé des programmes de relance monétaire, le rythme de l'activité a encore baissé.

Le Livre Beige, rapport de conjoncture des services de la Fed publié traditionnellement avant chaque réunion du FOMC, notait le 8 septembre "une profusion de signes de ralentissement".

Le président de la Réserve fédérale, Ben Bernanke, avait laissé entendre quelques jours plus tôt que son institution risquait fort de devoir prendre de nouvelles mesures de soutien à l'activité.

Ces propos avaient suivi la révision en forte baisse de la croissance du deuxième trimestre, à 1,6% en rythme annuel.

M. Bernanke avait alors paru lancer un appel à ses pairs peu favorables à voir la Fed se lancer dans de nouvelles mesures, forcément exceptionnelles puisque son taux directeur est maintenu quasi nul depuis décembre 2008, et pour encore un certain temps, comme elle le répète régulièrement.

Son sous-entendu : nous n'aurons peut être pas le choix, alors préparons-nous. Le chef de la Fed a néanmoins précisé que le FOMC n'agirait que "si les perspectives de l'économie devaient se détériorer fortement".

Ces propos ont été interprétés comme la promesse de mesures supplémentaires dans le cas où se produiraient conjointement une croissance inférieure au potentiel du pays, une baisse de l'emploi privé, et un net ralentissement de l'inflation, actuellement très faible.

Si l'économie tourne beaucoup moins vite qu'elle ne le pourrait, les 2 autres conditions ne sont pas remplies.

Les chiffres officiels sur l'emploi publiés début septembre ont fait apparaître une poursuite des créations de postes dans le privé en août.

Et la confirmation le 17 septembre du maintien, en août, de la petite inflation réapparue en juillet a apaisé les craintes de déflation, sans toutefois les dissiper totalement.

Les derniers indicateurs donnent à la Fed "du temps" pour "attendre", d'autant que l'approche des élections législatives de novembre, qui pourrait entraîner un changement de majorité au Congrès, ajoute à l'incertitude, estime Michael Gapen, économiste à Barclays Capital.

Pour Nigel Gault et Brian Bethune, du cabinet d'économistes IHS Global Insight, la réunion du FOMC donnera seulement lieu à "des discussions relatives à des mesures d'assouplissement supplémentaires", mais pas à de nouvelles actions.

La Fed n'est pas "contrainte" d'agir aujourd'hui, estime pour sa part Sal Guatieri, de BMO Capital Markets, pour qui le maintien d'une croissance poussive et d'un chômage élevé (9,6% fin août) pourrait cependant forcer la Réserve fédérale à agir "d'ici à la fin de l'année".

AFP/VNA/CVN

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