La BAD est prête à soutenir le Vietnam vers la neutralité carbonne d'ici 2050

Dans un contexte où la transition écologique s’impose comme une tendance incontournable à l’échelle mondiale, le Vietnam se trouve à un tournant décisif.

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Le directeur national de la Banque asiatique de développement (BAD) au Vietnam, Shantanu Chakraborty. 
Photo : VNA/CVN

En faisant de la croissance verte un levier stratégique de la réorganisation économique, le pays aspire à bâtir une économie durable, contribuant ainsi à la neutralité carbone et à la limitation du réchauffement climatique global.

En tant que l’un des partenaires de développement stratégique du Vietnam, la Banque asiatique de développement (BAD) accompagne le pays dans de nombreux domaines clés.

Afin de mieux comprendre l’engagement de la BAD dans les projets de transition énergétique en vue de promouvoir une économie verte, Shantanu Chakraborty, directeur national de la BAD au Vietnam, a accordé une interview au journal Nhân Dân (Le Peuple) sur cette question.

Lors de la récente réunion annuelle de la BAD en Italie, le président de la BAD, Masato Kanda, a affirmé que la Banque renforçait ses investissements en vue de bâtir la résilience en consolidant les infrastructures, en restaurant et en protégeant les écosystèmes, tout en aidant les communautés vulnérables à s’adapter aux effets du changement climatique. Selon vous, de quelle manière le Vietnam sera-t-il soutenu par la BAD dans cet objectif ?

La BAD est un partenaire fiable dans la région Asie-Pacifique. Elle travaille en étroite collaboration avec ses membres et partenaires pour relever des défis complexes.

La stratégie de partenariat pays de la BAD avec le Vietnam pour la période 2023-2026 accorde la priorité au soutien à la transition verte et au développement du secteur privé du pays.

À travers cette stratégie, la BAD peut accompagner le Vietnam dans la promotion d’un développement durable en investissant dans la modernisation et le développement des infrastructures durables, les énergies renouvelables, l’emploi vert, le développement des marchés financiers et du secteur privé, ainsi que dans la mobilisation de financements extérieurs, y compris les efforts d’intégration régionale tels que l’initiative de réseau électrique de l’ASEAN et le Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP).

Le Premier ministre Pham Minh Chinh (droite) et le vice-président de la BAD, Scott Morris, en avril 2025.
Photo : VNA/CVN

Lors de sa rencontre avec le Premier ministre vietnamien Pham Minh Chinh en avril 2025, le vice-président de la BAD, Scott Morris, a réaffirmé la volonté de la Banque d’accompagner le Vietnam dans la mobilisation de financements pour des projets d’infrastructures stratégiques de grande envergure et des projets énergétiques.

Nous pouvons aider le Vietnam à atteindre l'objectif de zéro émission nette grâce à des investissements dans les énergies renouvelables et les systèmes de transport à faible émission de carbone. En fait, la BAD finance la ligne 3 du métro de Hanoï.

La BAD soutient activement l'action du Vietnam en matière de changement climatique en renforçant les stratégies et les cadres politiques climatiques, en intégrant les politiques climatiques dans le budget et les plans nationaux, et en préparant et en mettant en œuvre des projets et programmes d'investissement climatique de haute qualité.

La BAD déploie plusieurs initiatives climatiques clés, telles que le Mécanisme de financement innovant pour le climat en Asie-Pacifique (IF-CAP), une solution de financement climatique innovante visant à aider le Vietnam à faire face au changement climatique.

La BAD soutient également le Vietnam à travers la plateforme d'assistance technique avancée pour les Contributions déterminées au niveau national (NDC) avec l'élaboration de la NDC 3.0, axée sur le secteur des déchets.

La NDC 3.0 s'appuie sur les engagements précédents, démontrant l'ambition la plus élevée possible pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris, et promouvant le développement durable.

En outre, la BAD peut aider le Vietnam à mobiliser des fonds concessionnels auprès de fonds climatiques multilatéraux, tels que le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), le Fonds vert pour le climat (FVC) et les Fonds d'investissement climatique (FIC).

Le Vietnam est en train de transformer son énergie et de redoubler d'efforts pour passer à une économie verte. Comment évaluez-vous les opportunités et les défis du Vietnam dans l'écologisation de son économie ?

Avec l’engagement à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, la Stratégie nationale de croissance verte du Vietnam vise à promouvoir des initiatives stratégiques et à renforcer le cadre juridique pour la mise en œuvre des modèles de croissance résilients au changement climatique, y compris l’économie circulaire, dans le but d’accélérer la transition verte.

L’innovation et la numérisation offrent de grandes opportunités au Vietnam pour accélérer une transition juste vers une économie verte. L’écosystème de startup dynamique du Vietnam joue un rôle essentiel dans l’application des technologies émergentes dans tous les secteurs de l'économie.

Un espace d’exposition à l’Exposition internationale de l’innovation et de la créativité du Vietnam 2023. 
Photo : Tuân Anh/VNA/CVN

Les efforts visant à promouvoir l’innovation technologique verte ou à soutenir les startups vertes, notamment dans l’accès aux financements ou l’établissement du partenariat public-privé, favoriseront le développement des énergies renouvelables, de la production intelligente et de l’agriculture durable.

En tant que l’un des pays les plus touchés par le changement climatique, le Vietnam a l’opportunité de tirer parti de l’intérêt mondial croissant en renforçant sa coopération internationale pour mobiliser des ressources financières climatiques, telles que le Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP) d’une valeur de 15,5 milliards de dollars, afin de promouvoir les énergies renouvelables et garantir une transition énergétique équitable et inclusive.

Cependant, la lenteur dans la modernisation des infrastructures a limité les bénéfices de la transition vers une économie verte. Bien que les réformes institutionnelles en cours montrent des résultats initiaux positifs, il est crucial de promouvoir une croissance plus rapide et plus équitable à grande échelle. Cela favorisera une transition vers une économie verte et inclusive.

Par ailleurs, les dépenses limitées en recherche et développement (R&D) ont entravé l’innovation. Les lacunes réglementaires et la complexité des politiques ont freiné l’adoption des technologies.

L’innovation et la transformation numérique nécessitent des investissements importants en R&D, tant dans le secteur public que privé. La réglementation numérique vietnamienne doit être améliorée, notamment en ce qui concerne l’intelligence artificielle, la sécurité et la confidentialité des données.

Grâce au programme ADB Ventures (fonds de capital-risque de la Banque asiatique de développement), plusieurs startups vietnamiennes ont pu accéder à des financements initiaux pour développer des technologies vertes.

Face aux opportunités et défis évoqués, selon vous, que devrait faire le Vietnam pour rendre le processus de transition verte plus efficace et durable ?

Du point de vue de la Banque asiatique de développement, la transition verte doit impérativement être inclusive pour garantir sa durabilité.

Il s’agit d’adopter une approche intégrée, qui prend en compte l’équité sociale et favorise la participation active, afin d’offrir des opportunités et des avantages concrets aux communautés vulnérables.

Les politiques et démarches en ce sens doivent couvrir plusieurs dimensions : la gouvernance, la transformation du marché du travail, l’accès à l’énergie, la résilience face au changement climatique et l’appui financier.

Le parcours du Vietnam vers une économie verte, durable et inclusive est une entreprise ambitieuse, mais nécessaire.

La BAD est fière d’être une partenaire de confiance dans cette mission.

Chaîne de production durable dans l’usine Lego d’un montant de 1,3 milliard de dollars à Hô Chi Minh-Ville. 
Photo : VNA/CVN

Grâce à une mobilisation stratégique de ressources financières, à notre expertise technique, ainsi qu’à notre capacité à fédérer et mobiliser d'autres partenaires, nous nous engageons à accompagner le Vietnam dans l’atteinte de ses objectifs de développement durable, tout en veillant à ce que cette transition soit équitable et globale.

Comment la BAD peut-elle soutenir le Vietnam dans sa démarche vers la neutralité carbone d’ici 2050 ? Quel est le plan d’action concret pour cette assistance ?

La région Asie-Pacifique a besoin d’environ 1.500 milliards de dollars d’investissements annuels dans le secteur énergétique pour parvenir à une transition énergétique durable.

Le chemin vers la neutralité carbone nécessite une hausse significative des investissements, qui devront passer de 6.700 milliards de dollars à 11.700 milliards de dollars par an d’ici 2035.

Le Vietnam s’est fixé l’objectif de rejoindre le groupe des pays à revenu intermédiaire supérieur, avec un PIB par habitant de 7.500 de dollars d’ici 2030, et de devenir un pays à revenu élevé à l’horizon 2045.

Pour atteindre ses objectifs économiques et environnementaux, le Vietnam doit intensifier ses investissements dans les infrastructures vertes et la décarbonation de ses secteurs industriels.

La BAD peut contribuer à l’objectif du Vietnam de parvenir à des émissions nettes nulles grâce au Mécanisme de transition énergétique (ETM) et au Partenariat pour une transition énergétique équitable (JETP).

Le mécanisme ETM adopte une approche fondée sur le marché et vise à démontrer comment sortir progressivement des énergies fossiles pour accélérer la transition vers les énergies propres.

Dans le cadre du JETP, la BAD s’est engagée à fournir 2,1 milliards de dollars au Vietnam et collabore actuellement avec ses partenaires vietnamiens pour élaborer des projets d’investissement viables à court terme.

Par ailleurs, l’objectif de neutralité carbone peut également être atteint par la décarbonation du secteur des transports et le développement des systèmes de transport public.

À titre d’exemple, la BAD a financé la production de bus électriques pour le transport en commun ainsi que le déploiement d’un réseau de stations de recharge électrique via Vinfast, en plus de soutenir la construction de la ligne 3 du métro de Hanoï.

Nous mettons également en œuvre le programme Villes bleues et propres d’Asie, qui vise à étendre les investissements de la BAD en faveur de l’amélioration de la qualité de l’air et de la réduction des émissions dans la région Asie-Pacifique.

La BAD s’est imposée comme un acteur majeur dans la lutte pour un air plus pur, devenant le deuxième plus grand bailleur de fonds au monde sur cette thématique, avec 29% de ses engagements en 2023 - soit 7 milliards de dollars - générant des bénéfices directs ou indirects sur la qualité de l’air.

Au Vietnam, nous coopérons avec le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement ainsi qu’avec d’autres ministères et autorités locales pour mettre en œuvre des projets visant à améliorer la qualité de l’air et à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les zones urbaines.

On constate que le Vietnam est en pleine transition vers une économie verte et qu’il est un partenaire du JETP. En avril 2025, vous avez déclaré que la BAD était prête à soutenir deux à trois projets dans le cadre du JETP. Pourriez-vous nous en dire davantage sur ce sujet et nous faire part des derniers développements concernant ces projets ?

Nous promouvons la croissance verte et soutenons fermement l’engagement du Vietnam à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 à travers diverses initiatives de transition énergétique.

Dans le cadre du Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP) avec le Vietnam, la BAD s’est engagée à mobiliser jusqu’à 1 milliard de dollars pour le secteur public et 1,1 milliard de dollars pour le secteur privé afin de soutenir des investissements conformes à la stratégie nationale.

Le Vietnam intensifie ses investissements dans les infrastructures vertes et la décarbonation de ses secteurs industriels.
Photo : VNA/CVN

Par l’intermédiaire de son Mécanisme de transition énergétique, la BAD explore les possibilités d’appui au Vietnam pour accélérer les investissements dans les énergies propres, les réseaux électriques intelligents et le stockage d’énergie.

Ces initiatives s’alignent sur la stratégie et le plan directeur du gouvernement vietnamien en matière d’électricité et d’énergie, notamment à travers des études sur la décarbonation du secteur électrique.

Plusieurs projets sont en cours d’approbation, et la banque s’apprête à soutenir de nouvelles initiatives selon les besoins exprimés par Hanoï.

En février 2025, la BAD a signé un protocole d’accord avec le groupe pétrolier Petrolimex pour accompagner l’optimisation de ses stratégies énergétiques et développer des solutions innovantes visant la neutralité carbone et le développement durable. Par ailleurs, la banque travaille activement avec d’autres partenaires vietnamiens et régionaux au développement de la coopération énergétique dans le bassin du Mékong et à travers la grille électrique de l’ASEAN, pour favoriser l’intégration régionale et les investissements dans les énergies renouvelables en vue de bâtir un marché énergétique commun au sein de l’Asie du Sud-Est.

Au Vietnam, les gaz à effet de serre ne proviennent pas seulement de l’industrie et des transports urbains, mais aussi du secteur agricole. Quelles sont les actions envisagées par la BAD pour accompagner le pays dans la réduction de ces émissions et favoriser une production durable et verte ?

L’agriculture représente environ 33% des émissions totales de gaz à effet de serre (GES) au Vietnam.

La riziculture, l’élevage et l’utilisation d’engrais sont à l’origine d’une part significative de ces émissions.

Il est donc essentiel d’agir sur ce secteur pour atteindre les objectifs climatiques du pays.

Nous travaillons en étroite collaboration avec le Vietnam pour réduire les émissions issues de la production agricole et promouvoir un développement durable et respectueux du climat. Conscients que l’agriculture constitue une source majeure d’émissions, nous coopérons étroitement avec le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement, ainsi qu’avec d’autres partenaires institutionnels et techniques, pour mettre en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation alignées sur les priorités climatiques du pays.

L’agriculture représente environ 33% des émissions totales de gaz à effet de serre (GES) au Vietnam.
Photo : VNA/CVN

L’une des initiatives majeures consiste à appuyer, à l’horizon 2030, le Programme de développement durable d’un million d’hectares de riz de haute qualité et à faibles émissions dans le Delta du Mékong, afin d’accélérer la transition vers une riziculture à forte valeur ajoutée.

La BAD a mené plusieurs évaluations et pourrait soutenir efficacement la mise en œuvre de ce programme à travers les mesures suivantes :

Parallèlement à cela, la BAD met en œuvre le projet FARM (Financement de la réduction et de la gestion des produits chimiques agricoles), à hauteur de 7,5 millions de dollars financés par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).

Cette initiative vise à améliorer la qualité des produits agricoles et à réduire les émissions de gaz à effet de serre en limitant l’usage des intrants agrochimiques, en améliorant la gestion des déchets et en promouvant une agriculture intelligente, résiliente face au changement climatique et respectueuse de la santé des écosystèmes.

La BAD s’engage également à appuyer l’initiative du gouvernement visant à transformer le système alimentaire du Vietnam, en offrant une assistance technique axée sur la promotion des technologies numériques dans l'ensemble de la chaîne de valeur agricole afin d’augmenter la productivité, de renforcer la résilience face au changement climatique et de réduire l’impact sur l’environnement.

Nous coopérerons avec le gouvernement, les partenaires du secteur privé et les petits producteurs agricoles afin d’identifier des innovations numériques à grande échelle, de renforcer les capacités techniques et de créer un environnement d’investissement favorable.

Plus largement, nous nous engageons à ce que tous les projets financés, y compris ceux réalisés au Vietnam, soient conformes à l’Accord de Paris.

Dans le secteur agricole, la BAD promeut une agriculture intelligente et résiliente face au changement climatique, qui non seulement améliore la productivité et assure la sécurité alimentaire, mais renforce également la résilience au changement climatique et réduit les émissions.

À travers ces efforts, la BAD réaffirme son engagement à soutenir le Vietnam dans sa transition vers un système de production agricole bas-carbone, résilient et durable.

Une autre question suscite de l’intérêt dans le processus de transition vers une énergie verte : le développement des réseaux de transport d’électricité. Récemment, le Vietnam a rejoint l’Initiative sur le Réseau électrique de l’ASEAN. Quelle est la portée de cette participation pour le Vietnam en particulier, et pour les pays de la région en général ?

La demande énergétique en Asie du Sud-Est devrait tripler d’ici à 2050, en raison de la croissance démographique et du développement économique. Sans action concrète, la région pourrait être confrontée à des défis majeurs en matière de sécurité énergétique, à une hausse du coût de l’électricité et à une dépendance accrue aux combustibles fossiles.

Dans un contexte où certains pays de l’ASEAN disposent d’un surplus d’électricité tandis que d’autres font face à une pénurie, la mise en place d’un réseau régional commun permettrait un partage efficace de l’électricité. Cela faciliterait la gestion de la demande entre pays selon les fuseaux horaires, tout en assurant un approvisionnement énergétique plus stable et fiable.

Une telle initiative permettrait également de maximiser l’utilisation des énergies renouvelables, en créant un marché plus vaste et plus stable pour les producteurs d’énergie propre.

Le Réseau électrique de l’ASEAN est une initiative majeure visant à interconnecter les réseaux nationaux des dix États membres de l’ASEAN, en vue d’un fonctionnement pleinement intégré d’ici 2045.

Ce réseau contribuera à renforcer la sécurité énergétique, à accroître la résilience du système énergétique régional et à accélérer la décarbonation de la région.

Cette initiative s’inscrit en synergie avec l’initiative de coopération énergétique dans la sous-région du Grand Mékong, coordonnée par la Banque asiatique de développement.

La BAD travaille également avec des partenaires au développement pour mettre en place des solutions de financement spécifiques à cette initiative.

La BAD pourrait s’engager à hauteur de 10 milliards de dollars pour soutenir l’Initiative sur le Réseau électrique de l’ASEAN, afin d’accélérer les interconnexions transfrontalières, les projets de réseau nationaux et les initiatives en matière d’énergies renouvelables, en facilitant ainsi le commerce d’électricité au sein du bloc régional. Cela permettra de renforcer l’approvisionnement énergétique fiable et l’accès à l’énergie pour 670 millions d’habitants de la région.

Outre les avantages d'une source d'énergie stable et sécurisée, à quelles difficultés les pays d'Asie du Sud-Est sont-ils confrontés lors de la mise en œuvre de l'initiative APG ?

La mise en œuvre de l'initiative APG est une tâche complexe et à long terme qui exige une coopération étroite et stratégique.

Elle nécessite une collaboration à tous les niveaux entre les pays, le secteur privé, les donateurs et les partenaires de développement (qui peut commencer par des projets d'interconnexion bilatéraux et sous-régionaux étroitement coordonnés comme base d'une connectivité régionale).

Les principales difficultés dans la mise en œuvre de l'initiative APG comprennent, tout d'abord, les défis liés aux différents niveaux d'engagement politique et de coordination entre les États membres de l'ASEAN, ainsi que la tendance à privilégier la connectivité nationale plutôt que régionale.

Ensuite, il y a les défis institutionnels dus à l'absence d'une autorité de coordination pour le développement de l'APG.

Des défis techniques et commerciaux apparaissent également sous forme de limitations en matière d'harmonisation réglementaire, d'exigences de licences et de certifications, d'accords commerciaux potentiellement finançables par les banques et de capacités techniques.

Enfin, il y a les défis financiers, en raison du besoin de capitaux importants pour la préparation des projets en phase initiale, la réduction des risques et l'investissement en capital à grande échelle.

En tant que partenaire de développement fiable dans la région, la BAD soutient l'initiative APG en fournissant une assistance financière et technique.

À la demande de l'ASEAN, nous collaborons avec la Banque mondiale et d'autres partenaires de développement pour établir un mécanisme de financement spécifique à cette initiative.

La BAD a également lancé un programme d'assistance technique de 4,2 millions de dollars, avec le soutien du Royaume-Uni et de l'Union européenne, ainsi que du Fonds pour l'énergie propre de la BAD, qui fait partie du Fonds de partenariat pour le financement de l'énergie propre et du Fonds des technologies de pointe, afin d'aider l'ASEAN à accélérer sa transition énergétique et à renforcer le commerce de l'électricité dans la région.

NDEL/VNA/CVN

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