M. Bosworth a rencontré le responsable des négociations sur le nucléaire, Wi Sung-lac, et le ministre des Affaires étrangères, Kim Sung-hwan.
Les détails des discussions n'ont pas été révélés, mais un porte-parole du ministère des Affaires étrangères avait indiqué précédemment que M. Bosworth et les responsables sud-coréens devaient "évaluer la situation actuelle concernant le développement du programme nucléaire nord-coréen et les réponses futures".
Kim Sung-hwan a déclaré le 5 janvier que toute reprise des négociations à Six sur le nucléaire devrait être précédée par des négociations bilatérales entre le Nord et le Sud.
La RPDC refuse de discuter directement avec son voisin du Sud et veut Washington comme interlocuteur.
Ces négociations à Six (les deux Corée, la Chine, les États-Unis, le Japon et la Russie) visent à convaincre Pyongyang d'abandonner son programme nucléaire en échange d'une aide importante en matière d'énergie. Elles sont au point mort depuis que la RPDC a quitté la table des discussions en avril 2009.
Ces pourparlers "sont un cadre utile pour discuter de la dénucléarisation de la RPDC mais pour arriver à des progrès tangibles via la discussion, une atmosphère adéquate -comprenant des discussions bilatérales-doit être créée", a déclaré le ministre sud-coréen des Affaires étrangères.
"Le gouvernement va continuer sur les deux voies, du dialogue et des sanctions, pour pousser la RPDC à montrer sa volonté de dénucléarisation", a-t-il dit dans un discours à l'occasion de la nouvelle année.
L'émissaire américain avait appelé le 4 janvier à son arrivée à Séoul à des "négociations sérieuses" comme point central de la stratégie dans le dossier de la RPDC.
Avant de poursuivre sa tournée à Pékin, puis à Tokyo le 6 janvier, M. Bosworth doit également rencontrer le ministre sud-coréen de l'Unification, Hyun In-taek.
À Pyongyang, le quotidien du parti officiel Rodong Sinmun, estimait le 5 janvier que les tensions dans la péninsule devaient s'apaiser "le plus tôt possible".
"Résoudre les tensions politiques et militaires est une condition à l'amélioration des relations inter-coréennes et à la poursuite de la réconciliation et de la coopération nationale", soulignait un éditorial.
Lundi, les États-Unis avaient relevé, avec prudence, un changement de ton "prometteur" de la part de la Corée du Nord quant aux relations entre les deux voisins de la péninsule coréenne.
La tension dans la péninsule coréenne est brusquement montée en fin d'année après le bombardement par l'artillerie de la RPDC le 23 novembre d'une île sud-coréenne située à quelques kilomètres de ses côtes.
AFP/VNA/CVN