"Je vais écouter l'administration kirghize sur son évaluation de la sécurité, sur les mesures qu'elle entend prendre pendant ses 6 mois aux affaires pour organiser des élections et assurer le retour à la démocratie", a-t-il annoncé à Washington.
Washington dispose au Kirghizstan d'une base aérienne essentielle au déploiement de ses troupes en Afghanistan. Le gouvernement provisoire a assuré que cette base continuerait à fonctionner.
M. Blake doit arriver le 14 avril à Bichkek, où il multipliera les rencontres pendant 2 jours avec la chef du gouvernement par intérim, Rosa Otounbaïeva, d'autres ministres et des représentants de la société civile. Il prévoit aussi de s'entretenir avec les émissaires de l'Union européenne et du Kazakhstan, ce pays assurant la présidence tournante de l'OSCE.
Les États-Unis, a assuré M. Blake, ne qualifient pas la situation au Kirghizstan de coup d'État. "Nous reconnaissons les États, pas les gouvernements", a-t-il ajouté après avoir été interrogé une seconde fois.
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré préoccupé par la situation au Kirghizstan et a appelé à restaurer l'ordre constitutionnel dans ce pays d'Asie centrale. S'exprimant à la presse au siège de l'ONU à l'issue d'un voyage en Asie centrale, M. Ban a déclaré suivre "de très près" la situation au Kirghizstan. Il a rappelé que son envoyé spécial, Jan Kubis, est arrivé à Bichkek, capitale kirghize.
Le gouvernement provisoire du Kirghizstan a lancé le 13 avril un ultimatum au président déchu Kourmanbek Bakiev, menaçant de l'arrêter, alors que ce dernier continuait de défier les autorités dans son bastion du Sud du pays, en s'exprimant devant des milliers de ses partisans. Le chef de l'État évincé a rassemblé 5.000 personnes dans la matinée dans son fief de Djalal-Abad, refusant encore et toujours de démissionner.
AFP/VNA/CVN