Un avion militaire polonais transportant le corps de M. Kaczynski a atterri à Varsovie juste après 15h00 (13h00 GMT). Il a été accueilli par des dignitaires en deuil, notamment par le Premier ministre polonais, Donald Tusk, et des milliers de Polonais présents dans les rues reliant l'aéroport de Varsovie au palais présidentiel, où la dépouille du président reposera pour l'instant.
Le corps a été envoyé de Smolensk, où l'avion de M. Kaczynski s'est écrasé le 10 avril. Les 96 passagers à bord du Tupolev Tu-154, y compris la femme de M. Kaczynski et des officiels, ont été tués.
Ils allaient participer à une cérémonie à Katyn, près de Smolensk, pour commémorer la mort des officiers polonais pendant la Seconde Guerre mondiale.
Les enquêteurs russes ont écarté le 11 avril la possibilité que l'avion ait rencontré des problèmes techniques, invoquant davantage l'erreur humaine comme cause de la tragédie.
Début d'identification des corps à Moscou
Les résultats préliminaires du déchiffrage des boîtes noires de l'avion ont confirmé que l'avion n'avait pas rencontré de problèmes techniques, a affirmé Alexander Bastrykin, chef du comité d'enquête russe, au Premier ministre russe Vladimir Poutine.
"Le pilote a été informé des conditions météorologiques difficiles, mais a néanmoins pris la décision d'atterrir", a expliqué M. Bastrykin cité par l'agence de presse RIA Novosti.
La République tchèque et la Hongrie, voisines de la Pologne, ont déclaré le jour de l'enterrement des victimes journée de deuil national.
M. Kaczynski, 60 ans, était à la tête de la Pologne depuis son écrasante victoire en octobre 2005. Avant cela, il était maire de Varsovie, capitale de la Pologne.
Les proches des 96 personnes tuées dans l'accident d'avion du président polonais Lech Kaczynski en Russie ont commencé à identifier hier à Moscou les corps des défunts, la plupart méconnaissables, alors qu'une journée de deuil national était observée en Russie.
Quelque 120 proches des défunts sont déjà arrivés à Moscou dans la nuit de dimanche à hier. Une centaine d'autres sont attendus hier, a indiqué le maire adjoint de la capitale Piotr Birioukov, selon les images diffusées par la télévision russe.
Les premiers groupes de Polonais arrivaient dans la matinée à la morgue numéro 3 de Moscou pour y examiner les dépouilles de leurs proches, a constaté un photographe de l'AFP.
La police a bloqué la circulation dans tout le quartier entourant la morgue et barré l'accès aux journalistes, éloignés à plus de 200 mètres de l'entrée au bâtiment, où des médecins et des psychologues accueil-laient les Polonais.
L'identification risque de prendre "3 à 4 jours", a estimé M. Birioukov, la plupart des corps étant méconnaissables.
Seules 14 dépouilles sont identifiables "sans problème", a ainsi déclaré le 11 avril la ministre polonaise de la Santé, Ewa Kopacz, à la télévision polonaise privée Tvn24 depuis Moscou.
"Dix autres dépouilles pourront être identifiées probablement grâce à des signes particuliers", a-t-elle estimé.
Des tests génétiques seront nécessaires pour identifier les corps des autres personnes tuées dans l'accident, a souligné la ministre sans préciser si le corps de la Première Dame était parmi ces derniers.
Les funérailles du président Lech Kaczynski auront lieu ce samedi, selon le site internet du journal Gazeta Wyborcza.
"Le gouvernement prévoit des cérémonies de funérailles nationales samedi", écrit hier le site du journal.
Les élèves et les enseignants ont observé une minute de silence hier matin dans les écoles à travers toute la Pologne en hommage au président Lech Kaczynski et aux 95 autres victimes de l'accident.
XINHUA-AFP/VNA/CVN