"Aujourd'hui n'est pas seulement l'occasion de parler, mais aussi d'agir. Pas seulement de promettre, mais aussi de faire de vrais progrès pour la sécurité de nos concitoyens", a affirmé M. Obama dans ce discours qu'il devait prononcer en début de matinée face aux dirigeants de près de 50 États et organisations internationales.
"Tout cela requiert quelque chose d'autre, de plus fondamental. Une nouvelle tournure d'esprit qui rassemblera la volonté, en tant que pays, en tant que partenaires, de faire ce que cette époque de l'histoire demande", a ajouté le président américain.
Dans le même discours, au début du deuxième et dernier jour des travaux de ce sommet qui vise à empêcher des terroristes de s'emparer de matériaux fissiles, M. Obama a aussi assuré que "2 décennies après la fin de la Guerre froide, nous nous retrouvons face à une ironie cruelle de l'histoire : le risque d'un affrontement nucléaire entre des pays a diminué, mais le risque d'une attaque nucléaire a augmenté".
"Des réseaux terroristes comme Al-Qaïda essaient d'obtenir le matériau nécessaire à l'élaboration d'une arme nucléaire, et si jamais ils y parviennent, ils l'utiliseraient certainement. Si c'était le cas, cela constituerait une catastrophe pour le monde entier, qui provoquerait une énorme perte en vies humaines et porterait un coup très dur à la paix et à la stabilité mondiales", a plaidé le président.
"Pour résumer, il est de plus en plus évident que le danger du terrorisme nucléaire est l'un des plus grands dangers contre la sécurité du monde entier, contre notre sécurité collective", a encore remarqué M. Obama.
Les États-Unis, affirmant que la menace du terrorisme nucléaire était "croissante", ont salué la décision à leurs yeux exemplaire de l'Ukraine d'éliminer son stock d'uranium enrichi juste avant l'ouverture lundi à Washington d'un sommet sur la sécurité atomique. En prélude, les États-Unis ont enregistré un premier succès avec l'annonce par l'Ukraine qu'elle allait se défaire de son stock d'uranium enrichi, soit 90 kg de cette matière fissile, de quoi fabriquer plusieurs bombes A.
Peu après l'annonce ukrainienne, le Canada a indiqué que de l'uranium hautement enrichi usagé actuellement entreposé dans le pays serait rapatrié aux États-Unis afin d'éviter qu'il ne tombe aux mains de terroristes.
De son côté, le président français Nicolas Sarkozy a affirmé qu'il ne renoncerait pas à l'arme nucléaire, "garante de la sécurité" de la France. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a indiqué pour sa part qu'il allait défendre lors du sommet l'interdiction de produire des matériaux fissiles pour des armes nucléaires, "une étape clé dans le désarmement nucléaire".
Le prochain Sommet sur la sécurité nucléaire se déroulera dans 2 ans en Corée du Sud, a annoncé le 13 avril M. Obama en ouvrant la 2e journée des travaux du premier rassemblement du genre à Washington.
AFP/VNA/CVN