Kaboul veut plus de pression sur le Pakistan

Le gouvernement afghan a demandé le 8 octobre aux États-Unis d'exercer une pression accrue sur le Pakistan afin qu'il intervienne contre les rebelles qui attaquent l'Afghanistan à partir de son territoire, affirmant que les Afghans étaient à bout de patience.

Le président afghan, Hamid Karzaï, s'est entretenu à Kaboul avec l'envoyé régional américain, Marc Grossman, quelques jours après que le président Barack Obama eut mis en garde le Pakistan contre l'existence de "certains liens" entre les services de renseignement pakistanais et les extrémistes afghans.

"Le président afghan a demandé à M. Grossman d'exercer une pression accrue sur le Pakistan afin que les prochaines rencontres entre Afghans et Pakistanais aient un résultat positif", a déclaré un responsable du palais présidentiel afghan qui a souhaité garder l'anonymat.

Les relations entre l'Afghanistan et le Pakistan, marqués depuis longtemps par la méfiance, se sont détériorées récemment lorsque Kaboul a affirmé que l'assassinat du négociateur de la paix Burhanuddin Rabbani avait été fomenté au Pakistan et mis en exécution par des Pakistanais.

Kaboul a accusé Islamabad de faire traîner en longueur l'enquête et affirme avoir déjoué un complot présumé, ourdi au Pakistan, pour assassiner le président Karzaï.

Selon un communiqué du palais présidentiel afghan, M. Grossman a promis que les États-Unis "continueront à mettre la pression sur le Pakistan pour qu'il adopte des mesures concrètes". M. Karzai a déclaré que les prochaines rencontres avec les Pakistanais "donneraient des résultats positifs, parce qu'après toutes ces attaques suicide et ce terrorisme, les gens en Afghanistan avaient perdu patience", ajoute le communiqué.

Le porte-parole de l'ambassade américaine, Gavin Sundwall, a déclaré que M. Grossman effectuait une tournée dans la région afin de préparer les conférences internationales sur l'avenir de l'Afghanistan qui doivent se tenir à Istanbul et Bonn cette année.

Washington a demandé avec insistance à Islamabad au cours de ces dernières semaines de rompre avec le réseau Haqqani d'Al-Qaïda, tenu pour responsable d'un siège de l'ambassade américaine à Kaboul le mois dernier qui a duré 19 heures.

Le 6 octobre, le président Obama a accusé le Pakistan de "prendre des paris risqués" en "prenant langue avec des personnages peu recommandables dont ils pensent qu'ils pourraient revenir au pouvoir en Afghanistan lorsque les troupes de l'alliance menée par les États-Unis l'auraient quitté."

AFP/VNA/CVN

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