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Cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Tokyo, le 23 juillet |
Cette cérémonie va durer plus de trois heures avec vers 23h00 locales l'ouverture officielle par l'Empereur du Japon Naruhito, avant que la vasque olympique ne s'enflamme vers 23h30.
Ce coup d'envoi marque avant tout, plus que le début de deux semaines d'exploits sportifs, le terme d'un long et éprouvant marathon pour les organisateurs japonais qui attendent ce moment depuis le 8 septembre 2013 et la désignation de Tokyo comme ville-hôte des Jeux olympiques 2020.
Dans le contexte particulier d'un monde vivant sous la menace du COVID-19, l'évènement, dont les détails sont, comme le veut la tradition, tenus secrets, sera "plus simple et plus sobre", ont-ils simplement prévenu.
Il y aura bien le défilé des 206 délégations rangées derrière, pour la première fois, deux porte-drapeaux, une femme et un homme, mais pas de foule pour les applaudir dans un Stade olympique de Tokyo pouvant accueillir en temps normal 68.000 spectateurs.
Dans la tribune d'honneur, l'Empereur du Japon Naruhito, le président du Comité international olympique Thomas Bach, le président français Emmanuel Macron et la Première dame des États-Unis Jill Biden.
Ces personnalités et un petit millier de privilégiés assisteront à l'embrasement de la vasque par la flamme allumée le 12 mars 2020 à Olympie, qui marque traditionnellement le début des Jeux.
Couleurs olympiques
Mais, surprise, alors que les sondages font part depuis plusieurs mois de leur hostilité aux JO, les habitants de Tokyo se sont rassemblés par centaines autour du Stade olympique avant la cérémonie.
Cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Tokyo. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ils ont vu la patrouille aérienne Blue Impulse survoler la capitale nippone et esquisser des anneaux olympiques dans le ciel. Ils ont ensuite posé à côté des anneaux olympiques, sculptés sur le parvis du stade : "Je me réjouis que les Jeux débutent, c'est un motif de fierté pour moi", a ainsi expliqué une habitante de Tokyo.
Ces Jeux, qui ont bien failli ne pas avoir lieu, ne sont définitivement pas un rendez-vous normal dans l'histoire olympique.
Pour rassurer l'opinion publique japonaise qui aurait préféré dans sa grande majorité un nouveau report ou l'annulation pure et simple de cette quinzaine olympique, les autorités nippones ont pris des mesures drastiques : tests quotidiens pour les sportifs, port du masque obligatoire pour tous, rassemblements limités au strict minimum dans le Village olympique, interdiction aux proches et aux familles des sportifs étrangers de venir au Japon et pour finir, du jamais vu dans l'histoire des JO, absence quasi-totale de public.
Après avoir dépensé 13 milliards d'euros, dont un surcoût de 2,3 mds à cause du report et des mesures sanitaires, Tokyo est fin prête, mais la mégapole aux 14 millions d'habitants est soumise à un état d'urgence sanitaire, pendant toute la durée des JO, qui oblige bars et restaurants à fermer à 20h00.
On est loin de l'enthousiasme débordant qu'avait suscité la désignation de la capitale nippone comme ville-hôte des XXXIIe Jeux de l'histoire moderne le 8 septembre 2013. À la télévision, ce jour-là, tout un pays exultait.
Le Japon se remettait alors à peine de la triple catastrophe du 11 mars 2011 (séisme, tsunami, accident nucléaire de Fukushima), qui avait fait quelque 18.500 morts, et se réjouissait d'organiser les "Jeux de la reconstruction".
Mais le COVID-19, qui a fait 15.000 morts au Japon, a profondément changé la planète et la donne.