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Les Américains Draymond Green et Kevin Durant durant un match d'exhibition contre l'Espagne, à Las Vegas, le 18 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Avec un bilan de deux défaites et deux victoires en matches amicaux, les États-Unis n'ont pas donné les meilleurs signes avant-coureurs d'une domination que tout le monde ou presque attend de leur part à Tokyo (25 juillet-7 août). Mais plus que leur comportement sur le parquet à Las Vegas, où ils avaient établi leur camp d'entraînement avant leur arrivée à Tokyo mardi 20 juillet, c'est l'irruption du Covid qui a surtout perturbé le groupe.
Il y a d'abord eu le forfait du meneur-arrière Bradley Beal (Washington), deuxième meilleur marqueur de la saison régulière NBA écoulée et à ce titre une des principales armes d'attaque de l'équipe, sans que l'on sache s'il a contracté le coronavirus ou s'il était cas contact.
L'ailier à vocation défensive Jerami Grant (Detroit) et l'arrière scoreur Zach LaVine (Chicago) ont eux aussi été placés sous protocole Covid, avant d'en sortir sans conséquence. Mais contrairement au premier, le second n'a pas été du voyage avec "Team USA" qu'il ne rejoindra que jeudi après-midi, a indiqué mercredi la Fédération américaine.
Rotation limitée
Entre-temps, il y a eu le forfait de l'intérieur Kevin Love, insuffisamment remis d'une blessure au mollet droit. Un joueur, appelé à la surprise générale malgré sa mauvaise saison en NBA, mais qui avait son importance aux yeux de Gregg Popovich. "Il est le joueur parfait pour jouer contre des gars comme Rudy Gobert", avait argué l'entraîneur américain, qui n'a pas oublié que le pivot français de 2,16m avait été un des bourreaux de son équipe en 2019.
Au final, "Coach Pop" a dû remplacer Love et Beal par le pivot JaVale McGee (Denver) et l'ailier Keldon Johnson (San Antonio), qui n'ont pas vraiment la même stature.
Surtout, pour son premier match, "Team USA" devrait faire avec une rotation limitée à neuf joueurs. Si Popovich s'est voulu optimiste, mercredi 21 juillet, quant à la participation de LaVine au match face aux Bleus, il est fort probable que Devin Booker (Phoenix), Jrue Holiday et Khris Middleton (Milwaukee) n'en seront pas, les deux derniers venant d'être sacrés champions NBA aux dépens du premier, sans que l'on sache encore quand ce trio rejoindra le groupe.
Malgré tout, et même s'il faut souligner les absences notables de LeBron James, Stephen Curry ou encore James Harden, l'armada offensive américaine a de quoi faire sauter le verrou de n'importe quelle défense avec Kevin Durant (Brooklyn), Damian Lillard (Portland) ou encore Jayson Tatum (Boston).
Manque de taille
La présence de Durant, qui a remporté l'or à Londres-2012 et Rio-2016, n'était pas forcément attendue. Auteur d'un retour impressionnant au plus haut niveau, deux ans après une rupture du tendon d'Achille droit, il a échoué à remporter une 3e bague de champion NBA, malgré ses performances exceptionnelles en demi-finale de conférence Est, Milwaukee ayant eu le dernier mot face aux Nets.
"S'il avait dit +non+, je l'aurais supplié, j'aurais pleuré, j'aurais fait tout ce que je pouvais pour le faire changer d'avis", a assuré Popovich, en quête, à 72 ans, d'un premier couronnement avec "Team USA". Outre la désillusion de 2019, il avait été adjoint lors de celles du Mondial-2002 (6e) et des JO-2004 (3e).
Par son statut et son vécu, "KD" sera un des leaders de l'équipe, avec l'autre champion olympique en titre, Draymond Green (Golden State). Pour les dix autres joueurs, ces JO seront leurs premiers.
Enfin, s'il fallait tenter de trouver une potentielle faille, elle se situerait dans le secteur intérieur qui manque de taille : hormis McGee (2,13m), Green, Grant et Bam Adebayo (Miami) ne dépassent pas 2,06m.