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Thomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO), annonce que Brisbane sera la ville hôte des Jeux olympiques d’été de 2032, à Tokyo, le 21 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mettant fin au maigre suspense, la ville australienne a été élue par les membres du CIO réunis pour leur 138e session dans la capitale japonaise et succèdera donc à Paris, hôte des JO-2024, puis à Los Angeles, hôte de ceux de 2028.
"J'aimerais que vous puissiez voir mon sourire en ce moment", a confié le maire de Brisbane, masqué face à la presse à Tokyo, pendant que les feux d'artifice illuminaient le ciel de sa ville et que la foule applaudissait et criait de joie.
Jamais encore le plus grand rendez-vous sportif au monde n'avait été confié sans mise en concurrence, avec onze ans d'avance, alors que la lutte entre pays candidats a rythmé la vie olympique pendant des décennies.
Mais la capitale du Queensland a étrenné une nouvelle procédure introduite en juin 2019, qui permet de sécuriser l'organisation des Jeux à moindres frais, tout en constituant un vivier de futures villes-hôtes : à tout moment, le CIO peut désormais entamer un "dialogue ciblé" avec une ville dont le dossier apparaît suffisamment attrayant - ce qui revient à lui baliser la route jusqu'à sa désignation officielle.
"Amour" du sport
Bien aidée par l'influence du vice-président australien du CIO, John Coates, Brisbane était sur des rails depuis février pour obtenir les 35e Jeux d'été, malgré l'ambition olympique du Qatar puis la candidature commune de la République populaire démocratique de Corée et la République de Corée. Aucun de ces dossiers n'a été soumis au vote de la session.
Mercredi soir 21 juillet, le patron du CIO, Thomas Bach, a encore vanté "l'amour passionné que manifestent les Australiens pour le sport", ainsi que leur projet de "Jeux durables", "absolument conforme" à la volonté du CIO de limiter l'impact de sa grand-messe sportive sur l'environnement.
La capitale du Queensland bénéficie du souvenir laissé par les JO-1956 de Melbourne puis par ceux de Sydney en 2000, qui restent considérés comme l'une des éditions olympiques les plus réussies, par son atmosphère comme par son organisation.
La délégation de Brisbane 2032 ( de gauche à droite) : Annastacia Palaszczuk, Premier ministre du Queensland ; Adrian Schrinner, maire de Brisbane ; et John Coates, chef du Comité olympique australien, heureux après la désignation de Brisbane comme ville hôte aux JO d'été 2032. |
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L'Australie, parmi les rares pays à n'avoir jamais manqué une édition des Jeux d'été, est aussi "un immense village olympique" avec ses multiples nationalités, origines ethniques et environ 300 langues parlées, a argumenté mercredi 21 juillet le Premier ministre Scott Morrison par visioconférence.
La région du Queensland, déjà candidate aux JO-1992 attribués à Barcelone et organisatrice en 2018 des Jeux du Commonwealth, promet également "84% de sites existants et temporaires", un critère clé depuis que l'instance olympique a entrepris sa chasse aux éléphants blancs.
Coûts maîtrisés ?
Sa désignation perpétue aussi la traditionnelle rotation continentale organisée par le CIO, après l'Asie cette année, puis Paris-2024 et Los Angeles-2028, alors que l'Afrique attend toujours ses premiers Jeux olympiques.
La métropole de 2,3 millions d'habitants espère des Jeux un net gain de notoriété internationale, alors qu'elle reste considérée par beaucoup de touristes comme une simple porte d'entrée vers la Grande barrière de corail.
"C'est incroyable. C'est tellement excitant et ça va transformer la ville", confiait mercredi 21 juillet Heath Parsons, 39 ans, interrogée à Brisbane.
"Partout où j'ai voyagé, les gens me demandent +Où est Brisbane ?+, et vous devez sortir une carte pour leur montrer que c'est à une heure de Sydney en avion", racontait il y a quelques jours la présidente du Conseil olympique du Queensland, Natalie Cook. "Ça va changer, et c'est très enthousiasmant."
Son dossier prévoit un budget de 4,5 milliards de dollars australiens (2,8 milliards d'euros), justifié par les infrastructures existantes et très nettement inférieur aux 13 milliards d'euros dépensés pour les JO de Tokyo.
Millicent Kennelly, maîtresse de conférence en tourisme et en sport à l'université Griffith (Brisbane), estime cependant que ces prévisions doivent être "prises avec des pincettes", vu la difficulté récurrente des organisateurs à maintenir les budgets dans les clous.
AFP/VNA/CVN