>>JO-2020 : à Tokyo, la flamme et le sport enfin, le COVID-19 toujours
>>JO-2020 : la première épreuve sportive a commencé, avec le début du tournoi de softball
Passage de relais de la flamme olympique à Tokyo, le 20 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La cérémonie d'ouverture devait initialement avoir lieu le 24 juillet 2020 et célébrer le Japon et l'esprit olympique. Avec un an de retard, la cérémonie d'ouverture des Jeux de Tokyo marquera avant tout, plus que le début de deux semaines d'exploits sportifs, le terme d'un long et éprouvant marathon pour les organisateurs japonais.
Dans le contexte particulier d'un monde vivant sous la menace du COVID-19, la cérémonie, dont les détails sont, comme le veut la tradition, tenus secrets, sera "plus simple et plus sobre", ont-ils simplement prévenu.
Il y aura bien le défilé des 206 délégations rangées derrière, pour la première fois, deux porte-drapeaux, une femme et un homme, mais pas de foule pour les applaudir dans un Stade olympique de Tokyo pouvant accueillir en temps normal 68.000 spectateurs.
Il y aura bien des dirigeants de premier plan comme l'Empereur du Japon Naruhito, le président français Emmanuel Macron ou encore la Première dame américaine Jill Biden, mais pas l'habituelle galerie de personnalités et autres célébrités venues du monde entier.
"Jeux de la pandémie"
Il y aura bien l'arrivée de la flamme allumée par les rayons du soleil le 12 mars 2020 près du temple d'Héra à Olympie, le serment olympique ou encore l'embrasement de la vasque qui marque traditionnellement le début des Jeux, mais pas de fête, ni même d'élan dans une capitale nippone souvent silencieuse, à l'atmosphère parfois fantomatique.
Car ces Jeux qui ont bien failli ne pas avoir lieu, ne sont définitivement pas un rendez-vous normal dans l'histoire olympique.
Ce sont les "Jeux de la pandémie".
Pour rassurer l'opinion publique japonaise qui aurait préféré dans sa grande majorité un nouveau report ou l'annulation pure et simple de cette quinzaine olympique, les autorités nippones ont pris des mesures drastiques: tests quotidiens pour les sportifs, port du masque obligatoire pour tous, rassemblements limités au strict minimum dans le Village olympique, interdiction aux proches et familles des sportifs étrangers de venir au Japon et pour finir, du jamais vu dans l'histoire des JO, absence quasi-totale de public.
Rassemblement devant l'horloge du compte à rebours, à la veille du coup d'envoi des Jeux olympiques de Tokyo-2020, le 22 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après avoir dépensé 13 milliards d'euros, dont un surcoût de 2,3 mds à cause du report et des mesures sanitaires, Tokyo est fin prête, mais la mégapole aux 14 millions d'habitants est soumise à un état d'urgence sanitaire, pendant toute la durée des JO, qui oblige bars et restaurants à fermer à 20h00.
On est loin de l'enthousiasme débordant qu'avait suscité la désignation de la capitale nippone comme ville-hôte des XXXIIe Jeux de l'histoire moderne le 8 septembre 2013. À la télévision, ce jour-là, tout un pays exultait.
Le Japon se remettait alors à peine de la triple catastrophe du 11 mars 2011 (séisme, tsunami, accident nucléaire de Fukushima), qui avait fait quelque 18.500 morts, et se réjouissait d'organiser les "Jeux de la reconstruction".
Mais le COVID-19, qui a fait 15.000 morts au Japon, a profondément changé la planète et la donne.
339 épreuves
Sur le plan sportif, ces JO sont déjà historiques, puisque, pour la première fois, il y aura autant de femmes que d'hommes à participer aux 339 épreuves au programme, au nom de l'équilibre entre les sexes cher au président du CIO, Thomas Bach, qui a également poussé pour l'inclusion de sports dits "jeunes et urbains", comme le skateaboard, le surf, le basket 3x3 ou encore l'escalade.
Parmi les 11.090 sportifs inscrits à Tokyo, pas d'icône sportive de dimension planétaire, hormis Novak Djokovic, mais les nageurs américains Caeleb Dressel et Katie Ledecky, leur compatriote Simone Biles (gymnastique), engagés sur tous les fronts dans leur sport, peuvent s'offrir une impressionnante collection de titres et/ou de médailles.
Le sport français tient peut-être le héros de ces JO : au pays du judo, dans le "temple" du Nippon Budokan, Teddy Riner peut devenir le 30 juillet, à 32 ans, le premier triple champion olympique de l'histoire dans la catégorie-reine des lourds.
Avant Paris-2024, comme un avant-goût de fête ?
AFP/VNA/CVN