Lors de son séjour de 48 heures à Tokyo, une douzaine d'accords économiques ont été signés, dont un dans le domaine nucléaire civil et l'autre sur l'exploitation commune de champs pétroliers en Sibérie.
"Nous développons notre coopération économique afin de créer les conditions favorables à un traité de paix" entre les 2 pays, a déclaré M. Poutine, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue japonais, Taro Aso.
"Nous devons nous efforcer d'écarter tous les obstacles sur la voie du développement de nos relations", a ajouté le Premier ministre russe.
Le Japon et la Russie se sont engagés hier à examiner "toutes les options possibles" pour résoudre leur différend territorial vieux de plusieurs décennies lors de la rencontre entre leurs dirigeants en juillet prochain en Italie.
Dans une déclaration faite à la presse au terme de sa rencontre avec le Premier ministre russe Vladimir Poutine, le Premier ministre japonais Taro Aso s'est dit encouragé par la ferme volonté de Poutine de trouver une solution finale au différend territorial sur les 4 îles occupées par la Russie depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce différend empêche les 2 pays de signer un accord de paix.
En marge de la visite, un accord de coopération a été signé dans le domaine nucléaire civil, qui permettra le transfert de technologies japonaises vers la Russie ainsi que la vente de combustible nucléaire au Japon.
Il ouvre également la voie à l'exploitation en commun de mines d'uranium en Russie et dans des pays tiers, comme la Mongolie, a déclaré Sergei Kiriyenko, chef de l'agence nucléaire russe Rosatom, estimant les montants des contrats commerciaux induits à "plusieurs milliards de dollars".
M. Aso a souligné que "le Japon a un haut niveau de technologie pour construire des centrales nucléaires et la Russie a des ressources et des capacités d'enrichissement".
Les 2 pays ont en outre décidé d'exploiter en commun 2 importants champs pétroliers en Sibérie orientale. L'entreprise russe Irkutsk Oil va créer une joint-venture, dans laquelle elle possèdera 51%, avec la compagnie japonaise Japan Oil, Gas and Metals National, qui disposera de 49% du capital.
M. Poutine a déclaré sur ce point qu'il était "tout à fait possible" que des entreprises japonaises participent à la construction de l'oléoduc Sibérie Orientale-Pacifique, qui doit permettre à la Russie d'approvisionner en pétrole l'Asie du Nord-Est.
Venu avec une délégation d'une centaine d'hommes d'affaires, M. Poutine quitte aujourd'hui le Japon pour la Mongolie.
AFP/VNA/CVN