Jérusalem-Est : les constructions d'Israël nuisent au dialogue de paix

Les constructions israéliennes à Jérusalem-Est et en Cisjordanie nuisent au climat de confiance, au dialogue de paix et au rôle de médiation des États-Unis, a affirmé le 22 mars la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton.

"Les nouvelles constructions à Jérusalem-Est et en Cisjordanie affectent la confiance mutuelle, mettent en danger la négociation indirecte qui est la première étape vers de véritables pourparlers voulus par les 2 parties", a lancé la secrétaire d'État américaine, Hillarry Clinton, dans son discours devant le principal lobby américain pro-Israël.

Ces initiatives, a-t-elle ajouté, "ouvrent un espace entre Israël et les États-Unis que d'autres, dans la région, pourraient être tentés d'exploiter".

Enfin, selon elle, ces démarches "affaiblissent la capacité unique des États-Unis de jouer un rôle essentiel dans le processus de paix" entre Israël et les Palestiniens.

Mme Clinton s'exprimait devant le Congrès annuel de l'AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) en pleine crise dans les relations entre Israël et les États-Unis.

La chef de la diplomatie américaine a appelé, dans son discours, l'État juif à faire des choix "difficiles mais nécessaires" pour la paix, au premier jour d'une visite à Washington du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, visant à apaiser la tension entre les 2 proches alliés.

Les relations sont passablement dégradées entre les États-Unis et Israël en raison du refus de M. Netanyahu de lâcher du lest sur la colonisation. Mais une avancée vers la paix "exige que toutes les parties, y compris Israël, fassent des choix difficiles mais nécessaires", a déclaré Mme Clinton devant l'AIPAC.

M. Netanyahu est attendu le 22 mars à l'AIPAC, après son entretien avec Mme Clinton et avant son rendez-vous hier à la Maison Blanche avec le président Barack Obama.

"Jérusalem n'est pas une implantation", doit-il affirmer en allusion au secteur oriental de la Ville sainte qu'Israël a conquis et annexé en juin 1967. Une douzaine de nouveaux quartiers juifs abritant quelque 200.000 Israéliens vivent dans ce secteur, aux côtés de 270.000 Palestiniens.

Le chef du gouvernement israélien a accepté sous la pression américaine de faire des "gestes de bonne volonté" afin de relancer les négociations avec les Palestiniens. Pour autant, le Premier ministre de droite n'a rien cédé sur un point capital : un gel de la colonisation à Jérusalem-Est, dont la communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion.

La crise diplomatique avec Washington a éclaté avec l'annonce de la construction de 1.600 logements dans un quartier juif de Jérusalem-Est, en pleine visite du vice-président Joe Biden à la mi-mars. "Le succès exceptionnel, sur le plan intérieur, du président Obama va lui donner plus de poids pour relancer les négociations" entre Israël et les Palestiniens, stoppées depuis la fin 2008, a estimé le ministre israélien des Affaires sociales, Yitzhak Herzog.

À Bruxelles, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, représentant du Quartette pour le Proche- Orient, a dit voir chez les Israéliens la volonté de se lancer dans des négociations directes avec les Palestiniens, pour peu que les parties jugent que "ces négociations auront des chances d'être constructives".

L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, George Mitchell, a exhorté Palestiniens et Israéliens à faire preuve de retenue pour poursuivre leurs négociations de proximité, après que 4 jeunes Palestiniens eurent été tués par les troupes israéliennes en Cisjordanie.

AFP-XINHUA/VNA/CVN

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