La Thaïlande intensifie les mesures de sécurité face aux manifestants

Le gouvernement thaïlandais a durci le ton le 22 mars à l'égard des manifestants qui réclament la tête du Premier ministre depuis plus d'une semaine, en équipant d'armes les officiers militaires en poste dans les endroits stratégiques de Bangkok.

Les "chemises rouges", partisans de l'ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, avaient rejeté ce week-end les offres de négociations du gouvernement d'Abhisit Vejjajiva et connu un regain inattendu de leur mouvement, avec 65.000 personnes dans les rues de la capitale. Les manifestants thaïlandais, qui réclament la chute du gouvernement d'Abhisit Vejjajiva depuis plus d'une semaine, ont promis de bloquer Bangkok samedi prochain dans un nouveau rassemblement de masse pour témoigner de leur détermination.

Le défilé, joyeux et coloré, n'a entraîné aucune violence mais les autorités ont évoqué 2 petites explosions, qui ont fait un blessé léger et n'ont pas été revendiquées, pour justifier d'un "ajustement" des mesures de sécurité.

"À cause des incidents violents dans le passé (...), le gouvernement est inquiet de la situation actuelle", a indiqué le colonel Sunsern Kaewkumnerd, porte-parole de l'armée.

À partir du 22 mars, "les militaires déployés aux barrages, devant les bâtiments du gouvernement et les bases militaires seront armés afin d'empêcher des gens mal intentionnés de provoquer des troubles", a-t-il ajouté.

Le vice-Premier ministre Suthep Thaugsuban a par ailleurs indiqué que la loi de sécurité intérieure (ISA) serait étendue aujourd'hui pour une nouvelle durée de 7 jours dans 3 provinces, dont la capitale. Cette loi permet notamment au pouvoir d'installer des barrages et d'imposer un couvre-feu. Suthep a aussi menacé les manifestants d'une "action décisive" s'ils devaient perturber un conseil des ministres le 23 mars.

Le chef du gouvernement, que les "rouges" accusent d'être au service des élites traditionnelles du pays et dont ils dénoncent l'absence de légitimité électorale, avait annoncé le 20 mars les avoir convaincu de négocier avec 2 de ses émissaires.

Les responsables du mouvement avaient démenti peu après, affirmant qu'ils ne discuteraient qu'avec le Premier ministre en personne, et uniquement pour évoquer la dissolution de la chambre basse et l'organisation d'élections anticipées.

AFP/VNA/CVN

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