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La Première ministre italienne Giorgia Meloni à Rome, le 2 avril 2025. |
Photo : REUTERS/VNA/CVN |
Ce décret-loi entre ainsi immédiatement en vigueur et les deux chambres du Parlement, où la coalition gouvernementale dispose d'une large majorité, ont les 60 prochains jours pour le voter.
Un projet de loi traînant depuis plus d'un an, l'urgence était "de donner un délai précis pour l'approbation d'une mesure législative qui assure la protection juridique des policiers, la protection juridique des personnes âgées, la protection des groupes vulnérables", a expliqué le ministre de l'Intérieur, Matteo Piantedosi, lors d'une conférence de presse à l'issue d'un Conseil des ministres.
La "Ligue" italienne aux manœuvres
Le décret-loi prévoit ainsi pour les membres des forces de l'ordre qui seraient poursuivis dans des dossiers de violence dans le cadre de leur service une aide financière de 10.000 euros pour les frais de défense. Les peines pour certains délits, comme "révolte dans un établissement pénitentiaire", sont renforcées. Les délais d'expulsion de personnes ayant occupé illégalement un appartement ou un garage sont raccourcis, tandis que les femmes enceintes, ou ayant un enfant en bas âge, coupables de délits, seront désormais obligatoirement incarcérées, même si c'est dans des établissements mois sévères qu'une prison, alors qu'auparavant cet automatisme n'existait pas.
Ce tour de vis sécuritaire est porté par la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini, vice-chef du gouvernement en charge des transports et infrastructures. Un journaliste a souligné, lors de la conférence de presse, que le décret-loi a été adopté à la veille du Congrès de la Ligue, samedi 5 et dimanche 6 avril, alors que Matteo Salvini cherche à retrouver de la visibilité et tente de récupérer son électorat qui l'a en grande partie abandonné pour se tourner vers Fratelli d'Italia, le parti post-fasciste de Giorgia Meloni.
AFP/VNA/CVN