"Les 2 responsables ont discuté des mesures nécessaires pour faire avancer le processus politique avec les Palestiniens", a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué publié à l'issue de la rencontre de 2 heures à Tel-Aviv. Ils ont abordé "les mesures prises par Israël pour favoriser l'ouverture d'un processus politique", a-t-il poursuivi sans d'autres détails.
M. Mitchell, qui s'est rendu à Beyrouth et Damas dans le cadre de sa nouvelle tournée, devait encore s'entretenir le 21 janvier avec le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, le président Shimon Peres et le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu.
Aujourd'hui, il rencontrera le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah en Cisjordanie, avant de quitter demain Israël.
M. Netanyahu s'était montré le 20 janvier pessimiste sur les chances de reprise du dialogue israélo-palestinien suspendu depuis l'offensive israélienne contre Gaza il y a un peu plus d'un an. Il a exhorté l'Autorité palestinienne à revenir à la table des négociations "sans conditions préalables".
L'Autorité palestinienne refuse de reprendre les négociations sans un gel total de la construction dans les colonies juives en Cisjordanie occupée.
M. Netanyahu a aussi averti qu'Israël maintiendrait une "présence" le long de la frontière orientale d'un futur État palestinien, dans la région limitrophe avec la Jordanie, afin d'empêcher toute infiltration d'armes. Il n'a pas précisé la nature de cette "présence".
Les Palestiniens, eux, demandent que leur futur État soit basé sur les frontières d'avant la guerre israélo-arabe de 1967, avec comme capitale Jérusalem-Est, à majorité arabe et annexée par Israël.
Le député Meïr Shetreet, du principal parti d'opposition israélien Kadima, a dénoncé à la radio les propos de M. Netanyahu. "Ce genre de déclarations ne peut que torpiller toute chance de relancer des négociations. Ceux qui tentent de faire croire que l'on peut parvenir à une paix en conservant la majorité de la superficie de la Judée-Samarie (nom biblique de la Cisjordanie), sèment des illusions et trompent la population", a dit cet ancien ministre de la Justice. "Si le gouvernement pense qu'il n'est pas possible de parvenir à la paix, qu'il le dise clairement", a-t-il dit.
Le président américain Barack Obama a fait du règlement du conflit israélo-palestinien l'une des priorités de sa politique étrangère, arguant que la paix au Proche-Orient transformerait l'ensemble des relations entre les États-Unis et le monde musulman. Toutefois, ses premières tentatives ont achoppé principalement sur la question de la colonisation israélienne.
AFP/VNA/CVN