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Sur cette photo publiée par le bureau de la présidence iranienne, le président, Ebrahim Raïssi, lors d'une réunion avec son homologue azéri, Ilham Aliyev, à la frontière de l'Iran et de l'Azerbaïdjan, le 19 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dans un premier temps annoncé par les médias iraniens sans confirmation officielle, le décès du président, Ebrahim Raïssi, a finalement été confirmé par le gouvernement. Dans la matinée de lundi 20 mai, ce dernier a diffusé un communiqué dans lequel il assure que la nouvelle n’entraînera pas "la moindre perturbation dans l’administration du pays." "Le président du peuple iranien, travailleur et infatigable, [...] a sacrifié sa vie pour la nation", a-t-il ajouté.
De leurs côtés, les secours iraniens ont récupéré les dépouilles des passagers, a annoncé, à la télévision d'État, le chef du Croissant Rouge, Pirhossein Koulivand. "Nous sommes en train de transférer les corps des martyrs à Tabriz", la grande ville du nord-ouest. Il a aussi annoncé la fin des opérations de recherche.
Le gouvernement tiendra, lundi 20 mai, une "réunion d'urgence", selon l'agence officielle Irna. Aucun détail sur l'horaire et la teneur des discussions n’a été fourni.
Une élection d’ici 50 jours
Pour assurer l’intérim, selon les termes de la Constitution du pays, Ebrahim Raïssi sera remplacé par le premier vice-président, Mohammad Mokhber, 68 ans. L'article 131 de la Constitution de la République islamique prévoit que, "en cas de décès, de destitution, de démission, d'absence ou de maladie d'une durée supérieure à deux mois du président", c'est "le premier vice-président qui assumera les pouvoirs du président."
Ce processus doit avoir "l'approbation du Guide suprême", précise l'article. L'ayatollah Ali Khamenei demeure la plus haute autorité du pays et son chef d’État.
La Constitution prévoit, en outre, qu'un Conseil "composé du président du Parlement, du chef de la justice et du premier vice-président est tenu d'organiser l'élection d'un nouveau président dans un délai maximum de 50 jours."
Hommages et condoléances
Peu après l’officialisation du décès, les premières réactions internationales ont commencé à affluer. Le Pakistan a décrété une journée de deuil. "Le Pakistan va observer une journée de deuil et le drapeau sera en berne" en "solidarité avec l'Iran", pays "frère", a écrit le Premier ministre, Shehbaz Sharif, sur le réseau social X. "L'immense nation iranienne surmontera cette tragédie avec son courage habituel."
Le Hezbollah libanais, armé et financé par les Gardiens de la Révolution, rend hommage à "un grand frère, un appui solide […] un protecteur des mouvements de résistance." Le mouvement islamiste palestinien Hamas a présenté ses "condoléances" au peuple iranien et salué, en la personne du défunt, un "soutien à la résistance palestinienne".
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, regrette, dans un communiqué, la mort "d’amis véritables et fiables […] de vrais patriotes qui ont fermement défendu les intérêts de leur pays".
Le président du Conseil européen, Charles Michel, s’est exprimé sur X et a présenté ses condoléances au nom de l’Europe. "L'UE exprime ses sincères condoléances pour la mort du président Raïssi et du ministre des Affaires étrangères Abdollahian, ainsi que d'autres membres de leur délégation et de l'équipage dans un accident d'hélicoptère. Nos pensées vont à leurs familles."
Pour rappel, l'hélicoptère dans lequel se trouvaient Ebrahim Raïssi et Amir-Abdollahian, son ministre des Affaires étrangères, avec sept autres passagers et membres d'équipage, a disparu dimanche. Il survolait une région escarpée et boisée du Nord-Ouest de l'Iran dans des conditions météorologiques difficiles, avec de la pluie et un épais brouillard. Son épave a été découverte lundi 20 mai, à l'aube, sur le flanc d'une montagne.
AFP/VNA/CVN