Irak : des chefs de l'EI tués, les peshmergas brisent le siège du Mont Sinjar

Plusieurs chefs du groupe État islamique en Irak ont été tués récemment dans des frappes aériennes américaines dans le Nord de l'Irak, où des combattants kurdes ont brisé jeudi 18 décembre le siège imposé par les jihadistes au Mont Sinjar.

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Il s'agit de deux revers d'envergure pour ce groupe ultra-radical qui s'est emparé de larges pans du territoires irakien depuis juin, dont la deuxième ville du pays Mossoul, et qui contrôle également de grandes zones dans la Syrie voisine.
"Je peux confirmer que depuis mi-novembre des frappes ciblées de la coalition sont parvenues à tuer plusieurs hauts dirigeants et responsables de moindre niveau du groupe État islamique", a fait savoir dans un communiqué le contre-amiral John Kirby, porte-parole du Pentagone, sans fournir d'identités ni la localisation de ces frappes.

 

Des combattants peshmergas à Zummar (Irak) le 18 décembre.

Photo : AFP/VNA/CVN


Selon un responsable américain parlant sous couvert d'anonymat, il s'agit notamment de Haji Moutazz, Abou Muslim al-Tourkmani de son nom complet, considéré comme l'adjoint pour l'Irak du chef de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi.
Le responsable a également cité Adb al-Basset (Inad Allah Moulla Gaidh). "Moutazz et Basset étaient considérés comme des dirigeants de haut niveau de l'État islamique", a indiqué ce responsable.
La coalition a intensifié son offensive contre les jihadistes de l'EI, notamment depuis le début de la semaine, avec plus de soixante raids aériens dans le Nord de l'Irak, en soutien notamment aux combattants kurdes.
"Les peshmergas ont atteint le Mont Sinjar, le siège de la montagne a été levé", a déclaré à des journalistes Masrour Barzani, le président du conseil de sécurité de la région autonome du Kurdistan.
"Opération la plus réussie"
Depuis un centre d'opérations près de la frontière syrienne, ce responsable a parlé de "l'offensive militaire contre l'EI la plus grande et la plus réussie (pour les forces kurdes)".
Selon lui, les jihadistes défaits au Mont Sinjar ont fui en masse vers leurs fiefs du Nord du pays, comme Tal-Afar et Mossoul, des régions proches du Kurdistan.
Un commandant des peshmergas, Mohamed Kojar, a indiqué par téléphone que ces troupes avaient sécurisé une route qui permettrait aux gens de quitter vendredi 19 décembre la montagne par le Nord-Est, brisant de fait le siège.
Un chef yazidi, communauté majoritaire dans cette région considérée comme hérétique par les jihadistes, a cependant indiqué ne voir aucun signe de déploiement militaire sur le Mont Sinjar.
C'est la prise par l'EI de la ville de Sinjar en août, et l'exode dramatique des yazidis sur le mont éponyme, qui avait conduit les Américains à entamer en août une campagne de bombardements aériens pour freiner l'EI.
Depuis, les États-Unis ont pris la tête d'une coalition internationale anti-jihadistes qui a procédé à plus de 1.300 raids aériens, dont plus de soixante dans le nord de l'Irak rien que depuis le début de cette semaine.
La coalition a annoncé que les trois-quarts de ces frappes visaient à soutenir l'offensive d'envergure lancée mercredi 17 décembre par les peshmergas et les forces de sécurité, sans préciser les secteurs visés.

AFP/VNA/CVN

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