La bataille de Tikrit, la plus grande opération lancée par Bagdad contre les jihadistes depuis leur offensive en juin dernier, a mobilisé des milliers de soldats, policiers et miliciens.
Téhéran et Washington se sont également impliqués dans la reconquête de cette capitale provinciale prise par l'EI le 11 juin, bien que les deux pays ont maintes fois répété ne pas collaborer dans les combats se déroulant à 160 km au nord de Bagdad.
Une opération des forces irakiennes pour reprendre la ville de Tikrit au groupe État islamique le 30 mars. |
Dans un message sur Twitter, le chef du gouvernement, Haider al-Abadi, "annonce la libération de Tikrit et félicite les forces de sécurité irakiennes et les volontaires pour cette étape majeure".
Ses propos été immédiatement nuancés par le commandant Kim Michelsen, porte-parole de la coalition, affirmant que "certains secteurs (de Tikrit) sont toujours sous le contrôle de (l'EI) et un travail important reste à faire".
"Les forces irakiennes sont parvenues dans le centre-ville, ont levé le drapeau et sont maintenant en train de faire place nette" à Tikrit, a pourtant assuré le porte-parole du chef du gouvernement, Rafid Jabouri.
Les forces irakiennes ont repris dès lundi 30 mars le siège du conseil de la province de Salaheddine, dont Tikrit est le chef-lieu, et des drapeaux irakiens flottaient à nouveau sur plusieurs bâtiments de cette ville à majorité sunnite.
Mardi 31 mars, des combattants exultaient en abaissant des drapeaux de l'EI, au milieu de la ville dévastée. "Nous somme au centre de Tikrit. La ville et tous les bâtiments administratifs sont complètement libérés", affirmait l'un deux, le policier Bahaa Abdullah Nasif.
Les forces gouvernementales, si elles parviennent effectivement à chasser tous les jihadistes hors de Tikrit, auront encore à désamorcer les engins explosifs disséminés par l'EI.
La profusion de ce type de pièges avait conduit les forces gouvernementales à interrompre l'opération au bout d'une dizaine de jours, avant de repartir à l'assaut la semaine dernière, après que M. Abadi a réclamé l'appui aérien de la coalition internationale qui frappe des positions de l'EI en Irak depuis septembre.
AFP/VNA/CVN