>>Départementales : les bureaux de vote ont ouvert en France
Ce scrutin marque donc une quatrième défaite consécutive de l'exécutif pour un scrutin intermédiaire, après les municipales, européennes, sénatoriales et avant le dernier test pré-présidentielle de 2017, celui des régionales en décembre.
La droite l'emporterait dans 65 à 68 départements et la gauche dans 32 à 35, selon Ipsos, CSA donnant à 22h15 une fourchette de 68-69 pour la droite et de 29-30 pour la gauche.
Le FN, s'il est un acteur incontournable et plaçait ses principaux espoirs dans le Vaucluse et l'Aisne, ne contrôlera en définitive aucun département, a reconnu son vice-président Florian Philippot.
Jusqu'à présent, la gauche détenait 61 départements et la droite 40.
Cela ramène la gauche, qui détenait une majorité de départements depuis 2004, à des niveaux proches des scrutins cantonaux de 1988 (29), voire de 1992 (23 départements) ou 1994 (24). Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, y voit "un recul d'implantation sans être une débâcle". "La gauche résiste", juge-t-on même à l'Élysée.
Au total, la droite remporterait en métropole de 1.137 à 1.157 cantons (sur 2.054), contre 776 à 796 à la gauche et 43 à 47 au Front national, selon une projection CSA.
Symbole de la défaite, même si elle était plutôt attendue : la Corrèze, terre d'élection du président Hollande, a basculé à droite. Celle-ci conquiert également le Nord et la Seine-Maritime, autres terres symboliques de la gauche, mais aussi les Bouches-du-Rhône, l'Essonne, la Seine-et-Marne, les Deux-Sèvres, la Charente, le Doubs, le Jura, le Territoire-de-Belfort, les Pyrénées-Atlantiques, la Drôme, la Saône-et-Loire, l'Isère, l'Oise, le Cher, l'Indre-et-Loire, l'Aisne et les Côtes-d'Armor. La gauche, qui sauve le Pas-de-Calais (à la majorité relative), la Meurthe-et-Moselle ou encore la Seine-Saint-Denis, se concentre dans ses terres historiques du Sud-Ouest.
Quant au Parti communiste, il perd l'Allier et conserve le seul Val-de-Marne. La Lozère, en revanche, a basculé à gauche.
Depuis Matignon, Manuel Valls a rapidement reconnu une victoire "incontestable" de la droite républicaine et le "net recul" d'une gauche "trop dispersée". Le Premier ministre, qui a mené la campagne contre le "danger mortel" du FN, a déploré ses scores "beaucoup trop élevés", y voyant "la marque d'un bouleversement durable de notre paysage politique".
Troisième tour 2 avril
"Ces résultats dépassent de très loin la considération locale. Les Français ont massivement rejeté la politique de François Hollande et de son gouvernement", a réagi le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy.
Pour son rival en vue de 2017, Alain Juppé, ce résultat est "une victoire de la stratégie d'alliance UMP-UDI-MoDem" qu'il prône. Le "choix" d'"additionner les différences" entre l'UDI et l'UMP permet de "construire" l'alternance, a renchéri le patron de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde. Reste à "construire" un vote "d'adhésion" en faveur de l'opposition, selon le président du MoDem François Bayrou.
Marine Le Pen s'est quant à elle félicitée d'une "forte augmentation des scores" du FN dans les départements, "étape cruciale sur le chemin du pouvoir".
Elle a dénoncé la "campagne amère" et le "mépris de classe" du Premier ministre dont elle n'a pas demandé la démission car, dit-elle, "les petits politiciens médiocres s'accrochent".
Une des leçons du 1er tour dimanche dernier 29 mars avait été la confirmation d'un avènement du tripartisme en France, avec un FN à un nouveau sommet de 25,2%, dans les talons de l'UMP-UDI (28,7%) et du PS (21,5% aux binômes comptant au moins un socialiste).
Ce deuxième tour sera suivi d'un troisième jeudi 2 avril, lorsque les conseillers départementaux fraîchement élus désigneront les présidents des départements, un processus épineux là où les majorités sont relatives.
Sur un plan national, contrairement aux municipales, où il avait dû se séparer de Jean-Marc Ayrault, François Hollande n'entend pas cette fois-ci tirer de fortes conséquences politiques. "On ne peut pas remanier à chaque défaite", ironise un de ses proches.
Un remaniement, qui ferait entrer au gouvernement écologistes et frondeurs afin de ressouder la gauche en vue des régionales de décembre et de la présidentielle, semble donc exclu dans l'immédiat. D'autant que le président, convaincu d'une prochaine embellie économique, n'entend pas changer le "cap" de sa politique.
"Notre gouvernement redoublera d'énergie avec comme priorité l'emploi, l'emploi, l'emploi", a promis Manuel Valls.
Mais pour la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, "le gouvernement doit résolument s'engager dans une nouvelle voie".
Ce scrutin marque donc une quatrième défaite consécutive de l'exécutif pour un scrutin intermédiaire, après les municipales, européennes, sénatoriales et avant le dernier test pré-présidentielle de 2017, celui des régionales en décembre.
La droite l'emporterait dans 65 à 68 départements et la gauche dans 32 à 35, selon Ipsos, CSA donnant à 22h15 une fourchette de 68-69 pour la droite et de 29-30 pour la gauche.
Le premier ministre Manuel Valls, le 29 mars à Paris. Photo : AFP/VNA/CVN |
Le FN, s'il est un acteur incontournable et plaçait ses principaux espoirs dans le Vaucluse et l'Aisne, ne contrôlera en définitive aucun département, a reconnu son vice-président Florian Philippot.
Jusqu'à présent, la gauche détenait 61 départements et la droite 40.
Cela ramène la gauche, qui détenait une majorité de départements depuis 2004, à des niveaux proches des scrutins cantonaux de 1988 (29), voire de 1992 (23 départements) ou 1994 (24). Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, y voit "un recul d'implantation sans être une débâcle". "La gauche résiste", juge-t-on même à l'Élysée.
Au total, la droite remporterait en métropole de 1.137 à 1.157 cantons (sur 2.054), contre 776 à 796 à la gauche et 43 à 47 au Front national, selon une projection CSA.
Symbole de la défaite, même si elle était plutôt attendue : la Corrèze, terre d'élection du président Hollande, a basculé à droite. Celle-ci conquiert également le Nord et la Seine-Maritime, autres terres symboliques de la gauche, mais aussi les Bouches-du-Rhône, l'Essonne, la Seine-et-Marne, les Deux-Sèvres, la Charente, le Doubs, le Jura, le Territoire-de-Belfort, les Pyrénées-Atlantiques, la Drôme, la Saône-et-Loire, l'Isère, l'Oise, le Cher, l'Indre-et-Loire, l'Aisne et les Côtes-d'Armor. La gauche, qui sauve le Pas-de-Calais (à la majorité relative), la Meurthe-et-Moselle ou encore la Seine-Saint-Denis, se concentre dans ses terres historiques du Sud-Ouest.
Quant au Parti communiste, il perd l'Allier et conserve le seul Val-de-Marne. La Lozère, en revanche, a basculé à gauche.
Depuis Matignon, Manuel Valls a rapidement reconnu une victoire "incontestable" de la droite républicaine et le "net recul" d'une gauche "trop dispersée". Le Premier ministre, qui a mené la campagne contre le "danger mortel" du FN, a déploré ses scores "beaucoup trop élevés", y voyant "la marque d'un bouleversement durable de notre paysage politique".
Troisième tour 2 avril
"Ces résultats dépassent de très loin la considération locale. Les Français ont massivement rejeté la politique de François Hollande et de son gouvernement", a réagi le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy.
Pour son rival en vue de 2017, Alain Juppé, ce résultat est "une victoire de la stratégie d'alliance UMP-UDI-MoDem" qu'il prône. Le "choix" d'"additionner les différences" entre l'UDI et l'UMP permet de "construire" l'alternance, a renchéri le patron de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde. Reste à "construire" un vote "d'adhésion" en faveur de l'opposition, selon le président du MoDem François Bayrou.
Nicolas Sarkozy lors d'un discours au soir des réssltats au second tour des départementales le 29 mars à Paris. Photo : AFP/VNA/CVN |
Marine Le Pen s'est quant à elle félicitée d'une "forte augmentation des scores" du FN dans les départements, "étape cruciale sur le chemin du pouvoir".
Elle a dénoncé la "campagne amère" et le "mépris de classe" du Premier ministre dont elle n'a pas demandé la démission car, dit-elle, "les petits politiciens médiocres s'accrochent".
Une des leçons du 1er tour dimanche dernier 29 mars avait été la confirmation d'un avènement du tripartisme en France, avec un FN à un nouveau sommet de 25,2%, dans les talons de l'UMP-UDI (28,7%) et du PS (21,5% aux binômes comptant au moins un socialiste).
Ce deuxième tour sera suivi d'un troisième jeudi 2 avril, lorsque les conseillers départementaux fraîchement élus désigneront les présidents des départements, un processus épineux là où les majorités sont relatives.
Sur un plan national, contrairement aux municipales, où il avait dû se séparer de Jean-Marc Ayrault, François Hollande n'entend pas cette fois-ci tirer de fortes conséquences politiques. "On ne peut pas remanier à chaque défaite", ironise un de ses proches.
Un remaniement, qui ferait entrer au gouvernement écologistes et frondeurs afin de ressouder la gauche en vue des régionales de décembre et de la présidentielle, semble donc exclu dans l'immédiat. D'autant que le président, convaincu d'une prochaine embellie économique, n'entend pas changer le "cap" de sa politique.
"Notre gouvernement redoublera d'énergie avec comme priorité l'emploi, l'emploi, l'emploi", a promis Manuel Valls.
Mais pour la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts, Emmanuelle Cosse, "le gouvernement doit résolument s'engager dans une nouvelle voie".
AFP/VNA/CVN