Hillary Clinton voit une menace "croissante" des talibans envers l'État pakistanais

La dernière attaque au Pakistan témoigne de la menace "croissante" des talibans envers l'État pakistanais, a souligné le 11 octobre à Londres la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton.

L'attaque de militants islamistes ce week-end contre le quartier général de l'armée pakistanaise à Rawalpindi, près d'Islamabad, est un nouveau rappel que les extrémistes "menacent de façon croissante l'autorité de l'État" au Pakistan, a souligné la secrétaire d'État américain, Hillary Clinton, après des entretiens avec son homologue britannique David Miliband à Londres, deuxième étape de sa tournée européenne.

Cependant "nous avons confiance dans le contrôle du gouvernement pakistanais et de l'armée sur ses armes nucléaires". Et "nous ne voyons pas de preuve que (les militants islamistes) vont prendre le pouvoir", a-t-elle relevé.

L'attaque suivie d'une prise d'otages lancée par les talibans sur le quartier général de l'armée pakistanaise, a pris fin le 11 octobre avec un bilan très lourd : 8 militaires, 3 otages et 8 assaillants ont été tués.

Il s'agit de la troisième attaque importante subie par le Pakistan en moins d'une semaine, après que les talibans ont juré de venger la mort de leur chef Baïtullah Mehsud.

Sur le dossier nucléaire iranien, la secrétaire d'État américaine a adressé un ferme avertissement à Téhéran.

Mme Clinton a par ailleurs lancé une nouvelle mise en garde à Téhéran : la communauté internationale "n'attendra pas indéfiniment" que l'Iran remplisse ses obligations concernant son programme nucléaire controversé, a-t-elle affirmé.

"Les paroles ne suffisent pas, nous parlons d'une seule voix pour adresser à l'Iran un message clair : la communauté internationale n'attendra pas indéfiniment que l'Iran montre qu'il est prêt à honorer ses obligations internationales".

La réunion du groupe 5 + 1 (Chine, Russie, France, États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne) à Genève, "a été un début constructif" mais elle doit "être suivie par des actes", a-t-elle ajouté.

Sur l'Afghanistan, Hillary Clinton et David Miliband ont affirmé partager la même position. Avec plus de 9.000 soldats déployés dans ce pays, principalement dans la province méridionale du Helmand, Londres fournit le deuxième contingent de troupes le plus important en Afghanistan. Le Premier ministre britannique pourrait donner prochainement son accord à un renfort de troupes, selon la presse.

Lors d'une rencontre avec Gordon Brown, la secrétaire d'État a réaffirmé la solidité de la "relation spéciale" entre Londres et Washington.

Elle s'est ensuite rendue à Dublin pour des entretiens avec le Premier ministre Brian Cowen. Elle était attendue dans la soirée à Belfast où elle devait prononcer hier un discours insistant sur le parachèvement de la réconciliation entre catholiques et protestants dans la province britannique d'Irlande du Nord.

"Il est impératif que le processus qui a été établi par l'accord (de paix) du Vendredi Saint (en 1998) soit mené à sa conclusion", a-t-elle indiqué à la presse à Londres.

Hillary Clinton est attendue en Russie à partir du 13 octobre.

AFP/VNA/CVN

(13/10/2009)

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