Quinze ans après les accords de paix de Dayton (États-Unis), en 1995, "l'esprit de coopération n'a pas pris racine" entre les communautés musulmane, serbe et croate de Bosnie, a-t-elle déploré lors d'une rencontre avec des étudiants au théâtre national de Sarajevo. Elle a invité les dirigeants du pays "à prendre leurs responsabilités" pour lui permettre d'aller de l'avant. "La pression extérieure a un rôle à jouer", a souligné Mme Clinton, mais "au bout du compte, les peuples doivent régler les problèmes eux-mêmes".
La Bosnie, née des accords de Dayton, est bloquée dans ses réformes depuis quatre ans en raison des divergences inter-communautaires sur l'avenir de l'État central.
Les Bosniens des trois communautés doivent "renforcer les institutions démocratiques, approfondir la paix entre voisins et créer les conditions d'un progrès politique, économique et social sur le long terme", a-t-elle réclamé. Elle s'est entretenue à ce sujet avec le nouvel élu musulman modéré Bakir Izetbegovic, et a rencontré Milorad Dodik, tout juste élu à la présidence de la Republika Srpska (RS), l'entité serbe de Bosnie.
La secrétaire d'État a rencontré aussi le haut représentant de la communauté internationale en Bosnie, Valentin Inzko.
Mme Clinton devait se rendre à Belgrade dans l'après-midi. Elle est attendue le 13 octobre à Pristina.
AFP/VNA/CVN