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La gymnaste américaine Simone Biles exécute son programme au sol, lors des qualifications aux JO de Tokyo 2020, le 25 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Tout le monde attendait celle qui est considérée comme la meilleure gymnaste de tous les temps. Comment allait-elle entamer la compétition ? Visiblement nerveuse, Biles n'a pas failli, mais a donné quelques signes inhabituels de fébrilité.
Mais son niveau de difficulté lui permet de se payer ce luxe. Ainsi elle a commencé la compétition au sol en mettant les pieds en dehors du praticable, tout en volant à sa moyenne de trois mètres de hauteur, sortant sa panoplie habituelle, et extraordinaire, d'acrobaties.
Au sol, Simone Biles n'a pas pour habitude d'être deuxième, mais en qualifications, elle a été devancée par Vanessa Ferrari, qui participe à Tokyo à ses quatrièmes JO.
Tom Foster, l'un des responsables de l'équipe américaine, a mis cela sur le compte de "la nervosité" et "d'erreurs liées au mental".
"Il faut qu'on reste dans les limites", a-t-il dit à la presse questionné sur ce qu'il fallait changer pour les finales, expliquant n'avoir "jamais vu Simone" mal se réceptionner à la poutre comme dimanche 25 juillet.
Dans le sillage de Biles, les Américaines, tenantes du titre, se sont qualifiées sans surprise pour le concours par équipes, mais elles ont été devancées par les Russes (170,562 pts contre 171,629 pts aux Russes). La 3e place est revenue aux Chinoises (166,863 pts).
Les adieux de Chusovitina
Les Françaises ont réussi de leur côté une belle performance en finissant quatrièmes et en obtenant un ticket pour la finale du concours général par équipes qui se tiendra mardi soir 27 juillet. Le première Française Mélanie De Jesus Dos Santos (8e) s'est qualifiée aussi pour le concours général en individuel, de même que la benjamine de l'équipe Carolann Héduit.
La gymnaste française Mélanie De Jesus Dos Santos exécute son programme au saut de cheval, lors des qualifications aux JO de Tokyo 2020, le 25 juillet. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Pour l'équipe, je suis tellement fier, j'étais venue aussi pour cela, on est là", a insisté Mélanie De Jesus Dos Santos, se disant néanmoins "déçue" de sa performance à la poutre, où elle a échoué à décrocher un billet pour la finale.
Au saut, Biles n'a pas essayé sa nouvelle acrobatie, un double salto arrière carpé jamais réalisé en compétition internationale par une femme, qu'elle garde dans sa manche pour plus tard. Elle l'a en revanche testé à l'entraînement cette semaine dans l'Ariake gymnastique.
Mais, malgré ses pieds en dehors des clous, comme si elle était emportée par son énergie qui la propulse si haut, elle a disputera toutes les finales au programme : concours général par équipes, en individuel, saut, poutre, sol et de justesse les barres asymétriques qui n'ont jamais été son fort.
Biles, cinq médailles olympiques et 19 titres mondiaux à son palmarès, peut donc viser six titres olympiques dans la capitale japonaise, ce qui lui permettrait de dépasser le record détenu en gymnastique par la Soviétique Larissa Latynina de neuf titres olympiques.
En toute fin de journée, les Allemandes se sont faites remarquer par leur combinaison intégrale qu'elles ont préférée aux justaucorps, pour se sentir à l'aise et confortable, comme elles l'avaient fait à Bâle aux derniers championnats d'Europe.
Rare moment de chaleur et de communion dans une salle vide de spectateurs et remplie uniquement des staffs et des gymnastes : les adieux de l'Ouzbèke Oksana Chusovitina, doyenne des gymnastes, à 46 ans, sous une ovation et en larmes.
AFP/VNA/CVN