G8 et G5 : échanges ardus sur le climat et la lutte contre le protectionnisme

Les pays industrialisés du G8 et les pays émergents du G5, réunis le 9 juillet à L'Aquila (Italie) pour des discussions ardues sur le climat, s'engagent à "résister au protectionnisme" et à "encourager l'ouverture des marchés", selon leur projet de déclaration.

Les participants affirment aussi vouloir conclure en 2010 les négociations de Doha sur la libéralisation du commerce mondial. "Nous avons pris l'engagement de chercher à parvenir à une conclusion ambitieuse et équilibrée du cycle de développement de Doha en 2010", dit le texte, obtenu par l'AFP, auquel se sont associées l'Australie, l'Indonésie et la Corée du Sud.

Le G5 comprend le Brésil, la Chine, l'Inde, le Mexique et l'Afrique du Sud, le G8 les États-Unis, la Russie, le Canada, la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie et le Japon.

Selon un diplomate européen, les principales économies de la planète, responsables de 80% des émissions de gaz à effet de serre, se sont aussi ralliées à la limite maximale des 2°C de réchauffement, adoptée mercredi par le G8. Cette limite de 2°C pourrait être reprise dans le futur accord mondial de lutte contre le réchauffement qui sera négocié en décembre à Copenhague sous l'égide de l'ONU.

Les 16 pays du Forum des principales économies (MEF), qui regroupe les pays du G8, du G5, plus l'Australie, la Corée du Sud et l'Indonésie, devaient se réunir dans l'après-midi à L'Aquila, où le G8 tient son sommet annuel.

Dans son projet de déclaration, le MEF "reconnaît que l'augmentation de la température moyenne globale ne doit pas excéder 2°C par rapport au niveau préindustriel" (fin 18e siècle), endossant ainsi le point de vue des scientifiques. Par conséquent, il s'engage à "identifier un objectif commun de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050", indique le texte, sans précision chiffrée.

Le même jour, le G5 avait appelé "les pays développés à aider les pays en développement les plus vulnérables aux effets négatifs du changement climatique à supporter le coût de l'adaptation" de leurs économies. Cette aide concerne notamment une réduction de la part des énergies fossiles (charbon en particulier). Selon l'ONU, les besoins de financement pour les pays en développement (et pas seulement les Cinq) s'élèveraient à 150 milliards de dollars par an.

Le G5 s'est déjà largement engagé sur les énergies renouvelables, comme le Brésil avec les biocarburants tandis que la Chine et l'Inde, quoique toujours dépendantes du charbon, développent leurs capacités en solaire et en éolien.

Le développement des pays pauvres était également au menu le 9 juillet avec une réunion de travail G8-G5, élargie à l'Égypte.

L'aide à ces pays, en particulier à l'Afrique, sera aujourd'hui le thème principal du dernier jour du sommet.

AFP/VNA/CVN

(10/07/2009)

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