Le secrétaire général de l'ONU salue l'accord États-Unis-Russie sur leur désarmement

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué le 7 juillet l'accord conclu entre les États-Unis et la Russie sur la réduction de leurs arsenaux nucléaires.

"Cet accord est conforme aux obligations de désarmement des 2 plus grandes nations nucléaires aux termes de l'Article 6 du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP)," a déclaré M. Ban, qui était en visite en Irlande, dans un communiqué diffusé à New York par sa porte-parole, Michèle Montas.

"Le secrétaire général estime que cet accord contribuera de manière importante au processus de désarmement nucléaire, ainsi qu'à la non-prolifération nucléaire, durant la période menant à la conférence de revue du TNP de (mai) 2010, et ultérieurement à parvenir à l'objectif d'un monde débarrassé des armes nucléaires", ajoute le communiqué.

Les présidents américain Barack Obama et russe Dmitri Medvedev ont signé à Moscou un texte chiffrant les exigences du traité qui prendra le relais de l'historique traité START de 1991 sur la réduction des arsenaux nucléaires.

Cependant, les négociations russo-américaines sur le désarmement nucléaire risquent d'être encore semées d'embûches, malgré le préaccord conclu lundi à Moscou, en raison d'intérêts antagonistes et du contentieux autour du bouclier antimissile américain.

L'encre à peine séchée sur la déclaration signée lundi par les présidents Barack Obama et Dmitri Medvedev au Kremlin, le chef de la diplomatie russe a averti le 7 juillet que le déploiement de ce bouclier en Europe remettrait en cause les négociations.

"Si nos partenaires décident de réaliser l'intégralité du système de défense antimissile américain, cela remettra sérieusement en question les perspectives de réduction ultérieure des armements stratégiques", a souligné Sergueï Lavrov dans une interview à la chaîne de télévision russe Vesti.

MM. Obama et Medvedev se sont entendus pour réduire du tiers leurs arsenaux nucléaires stratégiques. Mais ce texte n'a pas de valeur contraignante et nombre d'interrogations demeurent sur les paramètres qui doivent être pris en compte. Ils sont convenus d'abaisser dans une fourchette de 1.500 à 1.675 le nombre de têtes nucléaires (contre 2.200 au maximum aux termes du traité START) et dans une fourchette de 500 à 1.100 le nombre des vecteurs nucléaires (missiles intercontinentaux, sous-marins et bombardiers stratégiques). Mais les plafonds exacts de réduction, à l'intérieur de ces fourchettes, doivent encore être négociés.

Chacun des 2 pays compte aujourd'hui de 2.000 à 3.000 ogives déployées, c'est-à-dire prêtes à un usage immédiat. Washington dispose de 1.200 vecteurs nucléaires et la Russie de 816, selon des données officielles communiquées en avril.

"La principale raison pour laquelle les 2 parties n'ont pas avancé vers un accord juridiquement contraignant, c'est la question non résolue du bouclier", a estimé le 7 juillet le général Vladimir Dvorkine, cité par l'agence Interfax. Les projets d'installation d'éléments du bouclier en Pologne et en République tchèque "constituent un obstacle majeur pour arriver à un texte (...) avec des chiffres plus concrets", a-t-il ajouté.

AFP/VNA/CVN

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