Frapper des objectifs militaires à la résidence de Gbagbo en Côte d'Ivoire

La force française Licorne a de nouveau frappé le 6 avril à Abidjan des objectifs militaires à la résidence où se terre le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, qui refusait toujours de se rendre, quelques heures après un assaut manqué des forces d'Alassane Ouattara.

Alors que le 4 avril des bombardements de la France et de l'ONU - sur la résidence, notamment - avaient fait s'écrouler l'essentiel du régime, mais sans obtenir que M. Gbagbo jette l'éponge, les tirs de le 6 avril soir sont survenus à l'occasion d'une exfiltration réussie de l'ambassadeur du Japon.

Face aux "tirs nourris des forces pro-Gbagbo, situées dans et autour de la résidence présidentielle" et "notamment dirigés" vers la résidence voisine de l'ambassadeur de France, "avec des intrusions", la force française a effectué des "tirs de riposte par hélicoptère", selon l'ambassade de France.

À la demande de l'ONU et du Japon, la force Licorne est "intervenue ce soir pour exfiltrer l'ambassadeur et ses collaborateurs de la résidence du Japon", sur les toits de laquelle "des miliciens pro-Gbagbo avaient installé des armes lourdes", "menaçant les ambassadeurs voisins et les populations civiles", indique-t-elle.

L'ambassadeur japonais Yoshifumi Okamura et ses collaborateurs "sont désormais sains et saufs et en sécurité au camp (militaire français) de Port-Bouët", dans le Sud d'Abidjan, ajoute-t-elle.

Il n'était pas possible dans l'immédiat de dire quels armements avaient été atteints dans la résidence, qualifiée par une source diplomatique de "vraie poudrière".

Selon une source proche de l'opération, "au moins un" blindé a été "neutralisé" par un tir de Licorne dans la caserne de la Garde républicaine voisine de la résidence de M. Gbagbo.

À Washington un responsable du département d'État avait indiqué que les diplomates indiens, israéliens et japonais en Côte d'Ivoire, ainsi qu'une vingtaine de journalistes ont sollicité l'aide des États-Unis pour quitter Abidjan.

"Ils nous demandent de l'aide et nous relayons leurs inquiétudes et leurs besoins à Licorne et à l'ONUCI, Mission de l'ONU en Côte d'Ivoire", a déclaré William Fitzgerald, sous-secrétaire d'État adjoint chargé de l'Afrique.

Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, a assuré que la France n'interviendrait pas en Côte d'Ivoire si M. Ouattara faisait appel à elle pour déloger définitivement Laurent Gbagbo.

Depuis le scrutin présidentiel du 28 novembre, qui a plongé le pays le plus riche de l'Afrique de l'Ouest francophone dans une quasi-guerre civile, Laurent Gbagbo n'a jamais reconnu la victoire d'Alassane Ouattara, au terme d'un processus électoral pourtant certifié par l'ONU.

Les affrontements à l'arme lourde dans Abidjan ont fait, selon l'ONU, des dizaines de morts et la situation humanitaire est devenue "absolument dramatique", la plupart des hôpitaux ne fonctionnant plus.

AFP/VNA/CVN

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