Le président américain Barack Obama (gauche) et son homologue palestinien Mahmoud Abbas, le 21 mars à Ramallah. Photo : AFP/VNA/CVN |
L'administration américaine a indiqué aux Palestiniens qu'elle allait "dans les deux mois qui viennent présenter un plan d'action aux deux parties sur les prochaines étapes politiques", a-t-il dit sous couvert de l'anonymat. Le secrétaire d'État John Kerry, qui a accompagné le président américain Barack Obama en Israël, en Cisjordanie et en Jordanie, est resté seul le 23 mars à Amman pour y rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas puis voir à Jérusalem le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"Kerry a lancé la véritable intervention de l'administration américaine. L'effort américain pour trouver une solution a commencé", a précisé le responsable palestinien. Mais il "n'a pas souhaité imposer aux deux parties de nouvelles idées pour le moment, et n'a pas encore de plan spécifique". Selon le même responsable, "il est trop tôt pour parler de rencontres bilatérales ou même trilatérales".
"Nous considérons que la visite d'Obama et de Kerry a normalisé les relations américano-palestiniennes", a-t-il poursuivi en allusion au mécontentement américain après le rehaussement du statut de l'État de Palestine à l'ONU, jugé contre-productif par Washington.
En visite le 24 mars à Bagdad, John Kerry n'a rien dit de ce "plan d'action" mais a jugé que la tournée régionale "extrêmement réussie" de M. Obama avait "préparé la scène pour que les protagonistes puissent éventuellement, espérons-le, trouver le chemin des négociations de paix".
Le secrétaire d'État avait insisté la veille auprès de MM. Netanyahu et Abbas sur la "nécessité" de faire la paix, selon un responsable du département d'État. M. Abbas avait répété le 21 mars devant M. Obama qu'il exigeait un gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est annexée pour reprendre les pourparlers suspendus depuis septembre 2010.
À l'occasion de sa première tournée régionale cette semaine, M. Obama a exhorté Israël et les Palestiniens à choisir la paix, sans toutefois tracer de voie pour parvenir à une solution à deux États. Mais s'il a critiqué la colonisation juive, il a estimé que cette question devrait être réglée lors des pourparlers de paix.
AFP/VNA/CVN