Le complexe industriel de Kaesong continue de fonctionner normalement le 28 mars. |
Quelque 160 Sud-Coréens ont traversé le 28 mars au matin la frontière vers le Nord, où se trouve Kaesong, parc industriel financé par Séoul et créé il y a dix ans. "Les mouvements vers Kaesong s'effectuent normalement", a déclaré un responsable du ministère sud-coréen de l'Unification, chargé des relations entre les deux Corées.
La suspension par Pyongyang le 27 mars de la ligne téléphonique entre les armées du Nord et du Sud, dernier lien direct entre les deux pays, faisait craindre des perturbations dans la conduite des activités du complexe. Cette ligne était en effet utilisée chaque jour pour fournir au Nord les noms de personnes souhaitant se rendre à Kaesong, afin que soit garantie leur sécurité lors de la traversée d'une des zones les plus militarisées au monde.
Une ligne téléphonique civile a été utilisée le 28 mars pour transmettre les noms aux gardes-frontières, via le comité de direction de Kaesong, selon le ministère de l'Unification. "Ça veut dire que les procédures pour les entrées et les sorties deviennent un peu plus contraignantes car la liste des personnes doit passer une étape de plus", a ajouté le responsable du ministère.
Le ministère a cependant demandé officiellement à Pyongyang de rétablir la ligne téléphonique, estimant que son interruption pourrait porter atteinte à "la stabilité des opérations" de Kaesong, où plus de 50.000 Nord-Coréens travaillent pour le compte de petites entreprises sud-coréennes, dans le secteur manufacturier principalement (habits, chaussures, montres, ustensiles de cuisine...).
Créé en 2002 et ouvert en 2004, Kaesong est censé symboliser la réconciliation des deux Corées. Il a toujours continué de fonctionner malgré les crises répétées entre les deux pays.
AFP/VNA/CVN