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La Grande plage envahie d'estivants et le casino de Biarritz, le 22 août 2019. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Anthony Rambaud, gérant d’une crêperie à Saint-Malo et président des restaurateurs de l’Umih Bretagne, confie à l’AFP avoir été "un petit peu surpris" par cette annonce, qui n’avait pas été évoquée auparavant. Selon lui, "ces jours fériés sont très importants pour notre secteur" et leur suppression serait difficile à comprendre.
Le Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR), qui représente 15.000 établissements, a rapidement réagi, affirmant son opposition à cette décision "qui touche de plein fouet un secteur qui travaille précisément ces jours-là". Le GHR précise que ces deux jours fériés représentent un surcroît moyen de 25% de chiffre d’affaires dans la restauration.
François Bayrou a suggéré de renoncer au lundi de Pâques et au 8 mai, tout en se disant ouvert à d’autres propositions. La ministre du Tourisme, Nathalie Delattre, a rappelé que cette proposition "n’est pas figée" et que le gouvernement reste "ouvert aux propositions des acteurs économiques comme des parlementaires". Un conseil interministériel du tourisme est prévu jeudi prochain à Angers.
Didier Arino, directeur général du cabinet Protourisme, estime que le manque à gagner peut varier entre 200 et 400 millions d’euros par jour férié supprimé, selon la météo, car la fréquentation des ponts de mai dépend fortement du temps. Il rappelle que "le tourisme est l’un des rares secteurs qui tient bon".
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La Tour Eiffel et la basilique du Sacré-Cœur illuminées à Paris le 11 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
François de Canson, président du comité régional du tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur, souligne que ces jours "irriguent nos territoires, des villages aux grandes stations balnéaires". Sur la côte de Nacre, Mélissa Lambert, qui dirige deux restaurants, s’inquiète d’un manque à gagner important : "Un jour férié, c’est l’équivalent d’un dimanche. Il y a plus de touristes, surtout les Parisiens".
Selon Didier Arino, ces ponts de mai "lancent la saison touristique" et leur suppression pourrait concentrer la fréquentation sur les ponts restants, ce qui va à l’encontre du discours gouvernemental visant à mieux étaler la fréquentation pour éviter le surtourisme. Jean-Virgile Crance, président de la Confédération des Acteurs du Tourisme, ajoute que cela entraînera une hausse des prix, car l’activité sera concentrée sur une période plus courte.
Toutefois, les professionnels admettent que l’impact varie selon les années, en fonction du jour de la semaine où tombent ces jours fériés. Cette année, les 1er et 8 mai tombaient un jeudi, ce qui favorise les "ponts". À l’inverse, un 8 mai en milieu de semaine aurait un impact moindre, selon Mélissa Lambert.
AFP/VNA/CVN