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Mark Zuckerberg, patron de Meta, le 31 janvier à Washington. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le procès civil, initié en 2018 par des actionnaires, visait à établir la responsabilité de dirigeants de Facebook dans la fuite massive de données personnelles exploitées par le cabinet britannique Cambridge Analytica à des fins de ciblage politique, notamment durant la présidentielle américaine de 2016.
Les plaignants accusaient Zuckerberg et son ancienne numéro deux, Sheryl Sandberg, de négligence dans la gestion de la plateforme. Onze personnes étaient concernées, dont l’investisseur Marc Andreessen, l’entrepreneur Peter Thiel et Jeffrey Zients, ex-directeur de cabinet de Joe Biden. Zuckerberg était aussi mis en cause pour délit d’initié.
Les actionnaires réclamaient plus de 8 milliards de dollars de dommages, calculés à partir des sanctions infligées à Facebook dans le cadre de cette affaire, notamment une amende de 5 milliards de dollars imposée par la Federal Trade Commission (FTC) pour non-respect d’un accord passé en 2012 sur la protection des données.
Grâce à cet accord à l’amiable, les accusés évitent une comparution publique, sauf Jeffrey Zients, auditionné en ouverture. Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé.
Pour certains observateurs, comme Jason Kint de l’association Digital Content Next, cet accord prive le public d’une opportunité de rendre des comptes. Il accuse Meta de vouloir réécrire l’histoire du scandale, en le réduisant à des erreurs isolées plutôt qu’à un modèle économique fondé sur l’exploitation des données.
En 2018, Zuckerberg avait reconnu devant le Sénat que Facebook avait identifié les pratiques de Cambridge Analytica dès 2015, sans pour autant alerter les autorités ni lancer d’enquête interne. Ce manque de réaction a nourri les critiques à l’égard du réseau social.
L’affaire Cambridge Analytica a terni durablement l’image de Facebook et de Zuckerberg, déjà accusé d’avoir sous-estimé l’impact de la désinformation sur la présidentielle de 2016 et de ne pas avoir agi assez vite contre les discours haineux, notamment contre la minorité Rohingya en Birmanie.
AFP/VNA/CVN