Le chef de l'État devait rendre hommage aux victimes d'un commando islamiste ayant fait 166 morts, dont deux Français, dans la capitale économique indienne, lors d'une cérémonie à 12h00 (06h30 GMT) au cours de laquelle il prononcerait une allocution. Cet attentat avait été qualifié de "11 septembre de l'Inde".
Avant de terminer cette visite, l'une de ses plus longues à l'étranger, M. Sarkozy devait faire un autre discours devant la conférence économique franco-indienne.
La veille, à l'issue d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre Manmohan Singh, la présidence française avait annoncé pour environ 15 milliards d'euros d'accords "signés ou sur le point d'aboutir" avec l'Inde.
M. Singh a pour sa part assuré qu'il voulait "multiplier par deux" les échanges commerciaux avec la France sur la période 2008-2012, à 12 milliards d'euros par an. L'objectif de la France était d'atteindre 10 milliards d'euros.
Si les accords signés le 6 décembre ne sont pas des contrats en bonne et due forme, des pas supplémentaires vers des signatures définitives ont néanmoins été franchis.
C'est notamment le cas après l'annonce par Paris et New Delhi d'un "accord-cadre général" pour deux réacteurs nucléaires EPR (environ 7 milliards d'euros), qui seront réalisés par le groupe français Areva et l'indien NPCIL (Nuclear Power Corporation of India limited). "La technologie nucléaire française sera présente puissamment en Inde", a affirmé M. Sarkozy lors d'un discours devant la communauté française à l'ambassade de France.
Selon Anne Lauvergeon, patronne d'Areva, les travaux devraient débuter "en 2011" et la production de l'électricité "en 2018".
Autre annonce de la présidence française : des accords en vue de "contrats de leasing pour la location" de 14 Airbus pour les compagnies Air India et Jet Airways, pour près de 3 milliards d'euros.
Cette annonce a toutefois été contredite par EADS, la maison-mère d'Airbus, qui a précisé que les deux compagnies indiennes allaient en fait louer 35 Airbus mais essentiellement auprès de sociétés de leasing.
Ces accords ont été qualifiés d'"extrêmement importants" par M. Sarkozy.
Sur le plan diplomatique, la France et l'Inde ont également souhaité "agir de concert pour rendre le G20 aussi efficace que possible".
M. Singh a déclaré "soutenir" les objectifs de la présidence française de ce forum des 20 nations les plus riches, concernant notamment la régulation du prix des matières premières, et M. Sarkozy a réitéré son souhait de voir l'Inde devenir membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies.
Le président Sarkozy, accompagné de son épouse Carla Bruni-Sarkozy, devait s'envoler pour Paris vers 16h00 (10h30 GMT).
AFP/VNA/CVN