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L’Opéra de Hanoï. |
Photo : Jeff Périgois/CVN |
Ma passion pour la musique a toujours rythmé ma vie et balançait depuis tout petit du rock, au reggae en passant par les bonnes variétés, jusqu’au classique.
J’ai vu des centaines de concerts et la musique a toujours occupé une place importante dans mon existence, comme un équilibre indispensable.
Ouvrage centenaire
En arrivant à Hanoï, je ne savais pas qu’une bien belle découverte m’attendait, et l’occasion d’assouvir la partie classique de mon inclination musicale.
Je savais que la République de Corée, le Japon et la Chine occupaient désormais une place de choix dans la galerie mondiale du classique, mais pour le Vietnam tout était encore à explorer.
D’abord, on découvre ce bâtiment sublime et imposant qui trône en plein centre-ville, pour la réalisation duquel les architectes se sont inspirés de l’Opéra Garnier à Paris, et qui fut construit entre 1901 et 1910. Un Opéra plus que centenaire donc et une œuvre architecturale magnifique !
L’Orchestre symphonique national du Vietnam sur scène. |
Photo : Bruno Laurant/CVN |
Et pour avoir vu un ballet du Lac des Cygnes de Tchaïkovski au Palais Garnier, et bien d’autres spectacles, je sais de quoi on parle en matière de magnificence !
Ensuite, on se demande ce qu’il y a dedans, avec envie, le bâtiment est attirant. Il peut se visiter, ce qui est déjà un régal en soi. Il recèle mille trésors. Mais on peut aussi bien sûr y voir de nombreux spectacles, concerts classiques, ballets et autres pièces de théâtre.
C’est ce que j’apprenais en venant me renseigner au guichet où l’on vendait les billets pour les prochaines représentations. Aucune idée du niveau ou de la qualité des spectacles. Peu importe. Être dans la place !
Je choisissais une représentation de la 9e symphonie de Beethoven. Toujours spectaculaire. Par le VNSO, probablement l’orchestre résident du lieu.
Lorsque je me pointe à la représentation, je suis tout de suite impressionné par cet incroyable décorum, avec ce grand escalier qui mène aux loges, surplombé de somptueux lustres. Un véritable plongeon dans un passé culturel brillant.
J’ai pris une loge. Les tarifs sont très abordables. Il faut se faire plaisir.
Confortablement installé, j’observe le VNSO qui entre en action et arrive en force sur scène.
Au bas mot, plus d’une centaine de musiciens et de choristes, joliment disposés.
À l’intérieur de l’Opéra de Hanoï. |
Photo : CTV/CVN |
Le chef d’orchestre arrive, solennellement. J’apprends par le programme que c’est un Japonais, Honna Tetsuji, qu’il dispose déjà d’une belle expérience pour diriger toute cette troupe, qui bénéficie elle-même d’une jolie réputation, en courbe ascendante. L’orchestre réunit tout ce qui se fait de mieux au Vietnam. Solistes, musiciens, choristes. Tous issus du prestigieux conservatoire de Hanoï.
L’orchestre a été créé en 1959 puis divisé par la guerre anti-américaine, avant d’être réorganisé en 1984 par le ministère de la Culture et de l’Information.
Expérience mémorable
Le VNSO a de nombreuses œuvres internationales à son répertoire, mais aussi des œuvres de compositeurs vietnamiens. Il se produit dans le cadre nombreuses tournées, transnationales internationales.
Je constate tout de suite qu’il y a du niveau et que l’œuvre flamboyante de Beethoven est immédiatement prise à bras le corps par l’ensemble des musiciens, tous au diapason de leur chef, ça tourne ! Et ça envoie…
Le spectacle est réjouissant et avec une acoustique qui n’a rien à envier aux meilleures salles internationales. Le public se régale et les 600 personnes sont aux anges. Le programme alléchant a fait salle comble. Un public de connaisseurs et de passionnés, qui ne boudera pas son plaisir, tout au long de la soirée, et qui applaudira à tout rompre à chaque occasion. Un triomphe !
Cerise sur le gâteau, à la sortie du concert, nous avons pu converser avec les artistes, tous très disponibles, avant de les voir disparaître dans la nuit, leurs instruments à la main, en taxi ou sur leurs mobylettes ! Étonnant.
Un souvenir inoubliable et un moment de partage exceptionnel.
Tellement bon que j’y suis retourné le lendemain pour une seconde représentation !
Bruno Laurant/CVN