Italie : grève générale contre Renzi qui ne cède pas à la pression

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté vendredi 12 décembre en Italie lors d'une grève générale contre les mesures économiques et sociales du gouvernement de centre-gauche de Matteo Renzi, qui entend poursuivre ses réformes malgré la pression des syndicats.

"Nous sommes prêts au dialogue mais nous sommes déterminés. Il y a un pays à changer et nous allons le changer, nous ne nous laisserons pas impressionner, nous continuerons à aller de l'avant la tête haute", a déclaré M. Renzi vendredi 12 décembre devant la presse.
Cette grève générale de huit heures organisée par deux grandes confédérations syndicales était la première depuis son arrivée au pouvoir en février.

 

Affrontements entre forces de l'ordre et manifestants à Rome, en marge d'un défilé contre la politique du gouvernement Renzi, le 12 décembre.

Photo : AFP/VNA/CVN



"Si nous renvoyons les réformes, nous nous condamnons à un lent déclin. Il faut avoir le courage de changer les choses", avait-il déclaré dans la matinée devant la presse italienne au cours d'un déplacement en Turquie.
La principale cible de la colère syndicale reste le "Jobs Act", la réforme du marché du travail voulue par M. Renzi pour encourager les embauches. La loi prévoit de faciliter les licenciements et de réduire les droits et protections des salariés dans leurs premières années de contrat. Mais le texte a été définitivement adopté par le Parlement la semaine dernière et la journée de grève, qui fait suite à des rassemblements parfois massifs dans les rues de Rome depuis un mois et demi, est donc désormais essentiellement symbolique. Les syndicats dénoncent aussi le projet de budget 2015, jugeant ses mesures de relance de l'économie insuffisantes.
En toile de fond, le mécontentement vient aussi du choix de Matteo Renzi de mettre fin à la concertation avec les confédérations syndicales et au marchandage qu'elles ont imposé pendant des décennies à tous les gouvernements sur de nombreux sujets. "Le gouvernement commet une erreur en éliminant la discussion et la participation" des syndicats à l'élaboration des lois, a affirmé vendredi 12 décembre Susanna Camusso, secrétaire générale de la CGIL (gauche), principale confédération italienne. "Le gouvernement doit choisir entre le conflit et le dialogue", a-t-elle insisté.
"La grève générale d'aujourd'hui est sans aucun doute le signe d'une tension notable entre le gouvernement et les syndicats", a relevé le président de la République, Giorgio Napolitano.

AFP/VNA/CVN

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