En Tunisie, une présidentielle sans grand suspense où le sortant Saied part favori

Les Tunisiens élisent dimanche 6 octobre leur président lors d'un scrutin où le chef d'État sortant Kais Saied part favori et qui suscite peu d'enthousiasme auprès d'une population préoccupée par ses difficultés économiques.

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Des militaires livrent des urnes à la veille de l'élection présidentielle en Tunisie, à Ariana, le 5 octobre 2024.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les bureaux de vote seront ouverts de 08H00 (7H00 GMT) à 18H00 (17H00 GMT) pour accueillir 9,7 millions d'électeurs inscrits, selon l'autorité électorale Isie, qui prévoit des résultats préliminaires "au plus tard" mercredi.

M. Saïed, élu en 2019 à près de 73% des voix (et 58% de participation), était encore populaire quand ce spécialiste de droit Constitutionnel à l'image d'incorruptible s'était emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, promettant l'ordre après des années d'instabilité politique.

Trois ans plus tard, beaucoup de Tunisiens lui reprochent d'avoir surtout consacré son énergie à régler ses comptes avec ses opposants, en particulier le parti islamo-conservateur Ennahdha, dominant sur la décennie de démocratie ayant suivi le renversement du dictateur Ben Ali en 2011.

"L'abstention s'annonce forte" car "les citoyens ne se passionnent guère pour ce scrutin", comme fin 2022, début 2023, quand le taux de participation avait atteint seulement 11% aux législatives, prévoit l'expert Ayari.

Mohamed, un diplômé au chômage de 22 ans, rencontré dans un quartier populaire ne se sent pas concerné par le vote: "Cela ne sert à rien".

"L'effondrement de la participation est l'indice le plus solide du découragement des Tunisiens envers leurs dirigeants", souligne à l'AFP Pierre Vermeren, expert français du Maghreb.

Le président Saied jouit encore "d'un soutien non négligeable dans les classes populaires", selon M. Ayari, mais il est "critiqué pour son incapacité à sortir le pays d'une profonde crise économique", marquée par un pouvoir d'achat en chute libre.

Jeudi, M. Saied a appelé à "voter massivement" car, a-t-il promis, après "une longue guerre contre les forces du complot" ayant "infiltré de nombreux services publics et perturbé des centaines de projets, la traversée va commencer" vers "la construction d'une nouvelle Tunisie".

AFP/VNA/CVN

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